
Table des Matières
- Résumé Exécutif : Points Clés et Enjeux Urgents
- Aperçu de la Fiscalité Directe au Mozambique : Fondements Juridiques et Réglementaires
- Changements Législatifs Récents : Mises à Jour 2024–2025 de l’Autorité Tributária de Moçambique
- Impôt sur les Sociétés : Taux, Deductions et Exigences de Conformité
- Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques : Seuils, Tranches et Procédures de Déclaration
- Impôts Retenus à la Source et Conventions de Double Imposition : Règles Actuelles et Considérations Pratiques
- Conformité Fiscale : Rapports, Audits et Sanctions Selon l’Autorité Fiscale du Mozambique
- Statistiques Clés : Recettes Fiscales, Taux de Collecte et Impact Économique (Citant at.gov.mz)
- Défis et Opportunités : Naviguer dans la Fiscalité Directe au Mozambique pour les Multinationales
- Perspectives Futures : Changements de Politique Prévus et Implications Stratégiques jusqu’en 2030
- Sources & Références
Résumé Exécutif : Points Clés et Enjeux Urgents
Le régime fiscal direct du Mozambique en 2025 est défini par des réformes substantielles visant à améliorer la mobilisation des recettes, à renforcer la conformité fiscale et à aligner son cadre fiscal avec les normes internationales. Les deux principales formes d’impôt direct restent l’Impôt sur les Sociétés (IS) et l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP), tous deux régis par le Code Général des Impôts et les récentes modifications de la Loi sur l’Impôt sur le Revenu.
- Impôt sur les Sociétés (IS) : Le taux standard de l’IS s’élève à 32 %, bien que des secteurs stratégiques tels que l’exploitation minière et le pétrole & gaz soient soumis à des régimes spéciaux et à des taux potentiellement plus élevés. Les récentes mises à jour législatives ont ciblé l’évasion fiscale, le prix de transfert et l’érosion de la base, avec un contrôle renforcé sur les transactions transfrontalières et les règles de capitalisation fine (Autorité Tributária de Moçambique).
- Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP) : Le Mozambique applique une structure fiscale progressive pour l’IRPP, avec des taux variant de 10 % à 32 % pour les particuliers. La Loi de Finances 2024 a introduit de légères ajustements de tranches, et le gouvernement a signalé d’autres révisions en 2025 pour élargir la base fiscale et augmenter les recettes (Autorité Tributária de Moçambique).
- Conformité et Administration : La numérisation des plateformes de déclaration et de paiement des impôts se poursuit, avec une soumission en ligne obligatoire pour les grands et moyens contribuables. L’autorité fiscale a intensifié les audits et les actions de mise en conformité, ciblant particulièrement les secteurs à haut risque et les lacunes de conformité persistantes (Autorité Tributária de Moçambique).
- Statistiques Clés : Les revenus fiscaux directs ont représenté environ 7,5 % du PIB au cours de la dernière année fiscale, les impôts sur les sociétés contribuant à plus de 60 % des recettes fiscales directes. Le gouvernement vise à augmenter la part des revenus fiscaux directs dans le PIB à 9 % d’ici 2027 dans le cadre de sa stratégie budgétaire à moyen terme (Ministère de l’Économie et des Finances).
- Perspectives : Les années à venir verront un aligement supplémentaire aux normes fiscales de l’OCDE, une expansion du registre des contribuables et un renforcement des mesures pour lutter contre l’évasion. Les entreprises doivent se préparer à des exigences documentaires plus robustes, notamment en ce qui concerne les prix de transfert et les divulgations entre parties liées. Les réformes fiscales en cours pourraient introduire de nouvelles incitations pour les secteurs prioritaires, mais comportent également le risque d’une augmentation des coûts de conformité et de complexité administrative.
Dans l’ensemble, le paysage fiscal direct du Mozambique en 2025 est caractérisé par un resserrement axé sur la réforme, une transformation numérique et une forte poussée pour la croissance des revenus et la conformité. Les contribuables doivent rester vigilants face aux changements législatifs fréquents et à un renforcement accru alors que le gouvernement avance dans son agenda de consolidation budgétaire.
Aperçu de la Fiscalité Directe au Mozambique : Fondements Juridiques et Réglementaires
Le cadre de taxation directe du Mozambique est principalement régi par ses régimes d’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (Imposto sobre o Rendimento das Pessoas Singulares, IRPS) et d’Impôt sur le Revenu des Personnes Morales (Imposto sobre o Rendimento das Pessoas Colectivas, IRPC). La base juridique de ces impôts est établie dans la Loi n° 33/2007 et la Loi n° 34/2007, toutes deux modifiées périodiquement pour s’adapter aux objectifs budgétaires et aux conditions économiques évolutives. L’Autoridade Tributária de Moçambique (Autorité Fiscale du Mozambique, ATM) est l’organe principal responsable de l’administration, de l’exécution et de la collecte des impôts directs.
L’IRPC s’applique aux entreprises résidentes sur le revenu mondial et aux entités non résidentes sur le revenu provenant du Mozambique, le taux standard étant fixé à 32 %. Cependant, des régimes spéciaux existent pour certains secteurs, tels que le pétrole et le gaz, l’exploitation minière et l’agriculture, qui peuvent être soumis à des taux ou incitations spécifiques. Pendant ce temps, l’IRPS applique une structure de taux progressive aux contribuables individuels, avec des taux allant jusqu’à 32 % pour les tranches de revenu plus élevé. Les deux systèmes ont subi des révisions techniques à la fin de 2023 et au début de 2024 pour traiter l’érosion de la base imposable et le transfert de bénéfices, avec d’autres mises à jour réglementaires attendues en 2025 pour améliorer la conformité et élargir la base.
La conformité fiscale est appliquée par le biais de l’auto-évaluation et d’exigences de déclaration annuelles obligatoires. Les entreprises doivent soumettre leurs déclarations fiscales annuelles avant le dernier jour ouvrable de mai pour l’année fiscale précédente, tandis que les individus doivent déclarer avant le 31 mars. L’ATM a intensifié ses efforts de numérisation, notamment à travers la plateforme de e-tax (e-AT), facilitant les soumissions en ligne et la gestion en temps réel des comptes des contribuables. Les pénalités pour non-dépôt ou sous-paiement demeurent substantielles, reflétant la détermination du gouvernement à améliorer la mobilisation des recettes nationales.
Des statistiques récentes indiquent une augmentation constante des revenus fiscaux directs, les collectes d’IRPC et d’IRPS représentant environ 45 % des recettes fiscales totales en 2023, chiffre qui devrait augmenter modestement à mesure que les réformes administratives et les mesures anti-évasion prendront effet. La stratégie budgétaire 2025–2027 du gouvernement, articulée dans le Cadre Budgétaire à Moyen Terme, met un accent continu sur le renforcement de la conformité fiscale directe, la lutte contre l’informalité et l’alignement avec les normes fiscales internationales, y compris les recommandations de l’OCDE sur la transparence et la protection de la base imposable (Ministério da Economia e Finanças).
À l’avenir, le régime fiscal direct du Mozambique devrait continuer à se moderniser, des modifications législatives étant attendues pour clarifier les prix de transfert, élargir la base fiscale numérique et harmoniser avec les normes régionales et mondiales. Ces changements soulignent l’engagement du pays en faveur d’une politique fiscale durable et de son intégration dans la communauté fiscale internationale.
Changements Législatifs Récents : Mises à Jour 2024–2025 de l’Autorité Tributária de Moçambique
Le cadre fiscal direct du Mozambique a connu des changements notables en 2024 et 2025, alors que le gouvernement poursuit ses efforts pour améliorer la mobilisation des recettes, élargir la base fiscale et s’aligner sur les meilleures pratiques internationales. L’Autoridade Tributária de Moçambique (ATM) a été à l’initiative de plusieurs réformes législatives et administratives, se concentrant principalement sur l’impôt sur les sociétés (Imposto sobre o Rendimento das Pessoas Colectivas, IRPC), l’impôt sur le revenu des personnes physiques (Imposto sobre o Rendimento das Pessoas Singulares, IRPS) et l’impôt sur les plus-values.
- Réforme de l’Impôt sur les Sociétés (IRPC) : En 2024, le gouvernement a adopté des amendements à la loi sur l’IRPC (Loi n° 33/2007, modifiée), introduisant des règles de prix de transfert plus strictes, des incitations sectorielles mises à jour et une réduction progressive de certaines exonérations fiscales. Ces changements visent à lutter contre l’évasion fiscale et à garantir une imposition équitable des entreprises multinationales. Les amendements clarifient également la déductibilité de certaines dépenses et renforcent les exigences documentaires pour les transactions entre parties liées. Le taux standard de l’IRPC reste à 32 %, avec des taux réduits spécifiques applicables aux secteurs de l’agriculture et de la pêche. En 2025, d’autres réglementations techniques doivent être émises pour le secteur pétrolier et gazier, en réponse à la croissance des industries extractives du Mozambique (Autoridade Tributária de Moçambique).
- Mises à Jour sur l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPS) : La Loi de Finances 2024 a introduit une structure de taux progressifs révisée, le taux marginal le plus élevé étant porté à 32 % pour les plus hauts revenus. De plus, les tranches fiscales ont été ajustées pour l’inflation, et les exonérations pour les personnes à faible revenu ont été élargies. L’ATM a également amélioré les systèmes de déclaration et de paiement numériques, visant à améliorer la conformité et la commodité pour les contribuables.
- Impôts sur les Plus-Values et Retenues à la Source : Les révisions des dispositions sur l’impôt sur les plus-values en 2025 visent à améliorer la clarté concernant les gains provenant de la cession d’actions, de biens immobiliers et de transferts indirects. Les taux de retenue à la source sur les intérêts, les dividendes et les services payés à des non-résidents restent à 20 %, avec des taux réduits selon les conventions de double imposition.
- Conformité et Exécution : L’ATM a intensifié ses activités d’audit, ciblant particulièrement les grands contribuables et les secteurs sujets à l’érosion de la base. L’introduction de la facturation électronique et des comptes fiscaux en ligne en 2024–2025 soutient le suivi en temps réel et vise à minimiser les sous-déclarations.
Selon la dernière déclaration budgétaire du gouvernement, les revenus fiscaux directs ont représenté plus de 40 % des recettes fiscales totales en 2024, avec une croissance modérée projetée pour 2025 à mesure que la conformité s’améliore et que de nouveaux investissements se développent. Les réformes en cours signalent l’engagement du Mozambique à renforcer son système fiscal direct, avec d’autres mises à jour législatives et améliorations administratives à prévoir dans les prochaines années (Autoridade Tributária de Moçambique).
Impôt sur les Sociétés : Taux, Deductions et Exigences de Conformité
Le régime de l’impôt sur les sociétés (IS) au Mozambique reste un élément central de son cadre fiscal direct, avec des développements notables en matière de taux, de déductions et d’exigences de conformité alors que le pays cherche à renforcer sa base fiscale et à attirer des investissements. En 2025, le taux standard de l’IS est fixé à 32 %, applicable à la plupart des entreprises résidentes et des établissements permanents des entités non résidentes. Cependant, certains secteurs – tels que l’agriculture, l’aquaculture et le transport – bénéficient d’un taux réduit de 10 % jusqu’à la fin de 2025, une incitation fiscale conçue pour stimuler la croissance dans des domaines stratégiques de l’économie (Autoridade Tributária de Moçambique).
La base imposable pour l’IS est déterminée par le revenu mondial des entreprises résidentes, tandis que les non-résidents ne sont imposés que sur les revenus d’origine mozambicaine. Les dépenses déductibles incluent celles nécessaires à la génération de revenus imposables, telles que les coûts opérationnels, l’amortissement, les intérêts et les provisions, sous réserve de limitations spécifiques. Par exemple, les taux d’amortissement sont prescrits par la loi en fonction du type d’actif, et la déductibilité des intérêts est plafonnée selon les règles de capitalisation fine si les ratios d’endettement par rapport aux capitaux propres dépassent 2:1 pour les dettes entre parties liées. De plus, les règles de prix de transfert exigent que les transactions entre entités liées respectent le principe de pleine concurrence, avec des obligations documentaires robustes en vigueur (Autoridade Tributária de Moçambique).
Les déclarations annuelles de l’IS doivent être déposées avant le 31 mai suivant l’année fiscale, avec des paiements d’impôt provisoires effectués à l’avance en trois versements (mai, juillet et septembre). Les entreprises sont tenues de conserver des registres comptables détaillés en portugais et de conserver la documentation justificative pendant au moins dix ans. Les autorités ont amélioré la surveillance de la conformité, utilisant des plateformes numériques pour la soumission de déclarations fiscales et de paiements afin d’augmenter l’efficacité et de réduire le risque d’évasion. Le gouvernement effectue périodiquement des audits et a introduit des pénalités pour dépôt tardif, sous-paiement et non-conformité, qui peuvent inclure des amendes et des intérêts (Autoridade Tributária de Moçambique).
Des statistiques récentes soulignent l’importance croissante des impôts directs dans la composition des recettes du Mozambique, les collectes d’impôt sur les sociétés représentant environ 17 % des recettes fiscales totales en 2023, et des projections indiquent une augmentation continue à mesure que la conformité s’améliore et que l’activité économique reprend. À l’avenir, des réformes fiscales continues – telles que la numérisation, le renforcement de l’application des règles de prix de transfert et des ajustements potentiels des incitations sectorielles – devraient façonner le paysage de l’IS. Les perspectives pour 2025 et au-delà suggèrent des efforts soutenus pour élargir la base fiscale, améliorer la conformité volontaire et s’aligner sur les meilleures pratiques internationales (Autoridade Tributária de Moçambique).
Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques : Seuils, Tranches et Procédures de Déclaration
Au Mozambique, l’impôt sur le revenu des personnes physiques (Imposto sobre o Rendimento das Pessoas Singulares, ou IRPS) constitue un élément fondamental du système fiscal direct du pays. Le cadre pour l’IRPS est principalement régi par la Loi sur l’Impôt sur le Revenu des Personnes Singulières (IRPS) et ses modifications ultérieures, qui sont périodiquement mises à jour par le Ministère de l’Économie et des Finances et l’Autorité Fiscale (Autoridade Tributária de Moçambique).
Pour l’année fiscale 2025, le Mozambique applique un régime fiscal progressif pour les particuliers, avec des tranches fiscales et des seuils ajustés en fonction de l’inflation et des objectifs de politique budgétaire évolutifs. Les taux d’imposition varient de 10 % à 32 %. Selon les réglementations les plus récemment publiées, le seuil exonéré annuel reste à 42 000 MZN, ce qui signifie que les individus gagnant moins de ce niveau ne sont pas soumis à l’IRPS. Au-delà de ce seuil, les revenus sont taxés à des taux marginaux, avec des tranches organisées comme suit :
- 10 % sur le revenu compris entre 42 001 et 168 000 MZN
- 15 % sur le revenu compris entre 168 001 et 504 000 MZN
- 20 % sur le revenu compris entre 504 001 et 1 512 000 MZN
- 32 % sur le revenu supérieur à 1 512 000 MZN
Le revenu imposable comprend les salaires, les revenus d’entreprise, les plus-values, les revenus d’investissement et d’autres sources, avec des déductions autorisées pour les cotisations de sécurité sociale, certains personnes à charge et, sous certaines conditions, les dépenses médicales et éducatives. Le système impose une retenue par les employeurs (PAYE), avec une réconciliation finale par le biais des déclarations fiscales annuelles pour les employés dont le revenu provient de plusieurs sources ou lorsque la retenue n’est pas définitive.
La date limite annuelle de dépôt pour l’IRPS est le 31 mars de l’année suivant l’année fiscale, c’est-à-dire que pour les revenus de 2025, la date limite est le 31 mars 2026. Les déclarations doivent être déposées électroniquement via le portail de l’Autoridade Tributária de Moçambique ou en personne dans des bureaux fiscaux désignés. Les exigences documentaires comprennent la preuve des revenus, des certificats de retenue et des documents justificatifs pour les déductions et crédits.
Les taux de conformité se sont améliorés suite aux initiatives de numérisation et à l’augmentation de l’éducation des contribuables par l’Autorité Fiscale. Selon des chiffres officiels, l’impôt sur le revenu des personnes physiques a représenté plus de 12 % des recettes fiscales totales en 2023 et devrait croître régulièrement à mesure que le marché du travail formel s’élargit et que les mesures de mise en conformité se renforcent (Autoridade Tributária de Moçambique). Des révisions législatives pour 2025-2027 sont attendues pour affiner davantage les tranches et rationaliser le processus de déclaration, ce qui pourrait augmenter la mobilisation des recettes et simplifier la conformité pour les contribuables.
Dans l’ensemble, l’approche du Mozambique en matière d’impôt sur le revenu des personnes physiques évolue vers une plus grande efficacité et inclusivité, avec des réformes en cours qui devraient renforcer l’intégrité et la durabilité du système fiscal direct dans un avenir proche.
Impôts Retenus à la Source et Conventions de Double Imposition : Règles Actuelles et Considérations Pratiques
Le cadre fiscal direct du Mozambique impose une gamme d’impôts retenus à la source (WHT) sur les paiements nationaux et transfrontaliers, mettant particulièrement l’accent sur les revenus tirés de sources mozambicaines par des non-résidents. L’instrument législatif principal régissant les WHT est le Code de l’Impôt sur les Sociétés (Code des IS), tel qu’amendé par les lois de finances successives. En 2025, les taux d’imposition retenue restent largement constants par rapport aux années récentes, mais une surveillance accrue et des obligations de conformité ont été observées, reflétant l’engagement du gouvernement à améliorer la collecte des recettes et à s’aligner sur les normes internationales.
Les principaux taux d’impôt retenu à la source pour 2025 incluent :
- Dividendes : 20 % (taux standard pour les pays non signataires de traité)
- Intérêts : 20 %
- Redevances : 20 %
- Honoraires techniques et de gestion versés à des non-résidents : 20 %
- Paiements pour télécommunications et transport international : 10 %
Ces taux sont soumis à réduction selon les conventions de double imposition applicables (DTT), sous réserve que la documentation requise soit fournie et que les avantages du traité soient dûment demandés.
Le Mozambique a élargi son réseau de traités ces dernières années pour prévenir la double imposition et encourager les investissements étrangers. À partir de 2025, le Mozambique dispose de DTT effectifs avec le Portugal, l’Italie, Maurice, les Émirats Arabes Unis, Macao (RAS Chine), et les États membres de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC). Certains traités, comme celui avec le Portugal, prévoient des taux d’imposition retenue à la source réduits pour les dividendes (10 %), les intérêts (10 %) et les redevances (10 %). L’application pratique des avantages des traités nécessite que les non-résidents fournissent un certificat de résidence fiscale de leur juridiction et soumettent une demande aux autorités fiscales mozambicaines pour demander une exonération ou une réduction à la source.
L’Autorité Fiscale mozambicaine (Autoridade Tributária de Moçambique) a intensifié l’application de la conformité des WHT, imposant le versement rapide de l’impôt dans les 30 jours suivant la date de paiement ou de crédit au non-résident. Le non-respect de la retenue ou du versement des WHT peut entraîner le refus de la dépense aux fins de l’IS et déclencher des pénalités et intérêts. Les entreprises sont responsables de la conservation de documents solides comme preuves de conformité, surtout lorsque des avantages de traité sont invoqués.
À l’avenir, l’agenda fiscal du Mozambique pour les prochaines années privilégie la numérisation des déclarations fiscales, l’amélioration de l’échange d’informations avec les partenaires de traité, et la négociation continue de nouveaux DTT pour couvrir des juridictions supplémentaires. Les entreprises opérant au Mozambique sont conseillées de suivre les mises à jour législatives et de veiller à ce que leurs contrôles internes et leurs processus de paiement transfrontaliers soient alignés sur les attentes réglementaires évolutives. Pour des conseils autorisés, les textes officiels des législations fiscales et des traités sont disponibles via l’Autoridade Tributária de Moçambique.
Conformité Fiscale : Rapports, Audits et Sanctions Selon l’Autorité Fiscale du Mozambique
L’administration des impôts directs au Mozambique, principalement régie par l’Autoridade Tributária de Moçambique (Autorité Fiscale du Mozambique, MRA), continue d’évoluer en ligne avec les stratégies de réforme fiscale plus larges du gouvernement. Les principaux impôts directs au Mozambique comprennent l’Impôt sur les Sociétés (Imposto sobre o Rendimento das Pessoas Colectivas, IRPC) et l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (Imposto sobre o Rendimento das Pessoas Singulares, IRPS). Le cadre de conformité pour ces impôts est défini par le Code Fiscal mozambicain et renforcé par des mises à jour réglementaires continues pour améliorer la transparence et l’efficacité.
Pour l’année fiscale 2025, les entités soumises à l’IRPC doivent déposer une déclaration de revenus annuelle avant le 31 mai suivant la période fiscale, tandis que les individus sous l’IRPS doivent soumettre leurs déclarations avant le 31 mars. Les deux catégories sont tenues de maintenir des registres comptables précis et des documents justificatifs pendant au moins dix ans, comme stipulé par la MRA. Le non-respect des délais de dépôt ou la sous-évaluation des revenus peuvent déclencher des audits et des pénalités importantes.
La MRA utilise une approche d’audit basée sur les risques, priorisant les entités et les individus présentant des écarts dans les revenus déclarés, une richesse inexpliquée ou des dossiers de transactions incohérents. En 2024, l’autorité a signalé une augmentation des audits ciblés dans le cadre d’efforts pour lutter contre l’évasion fiscale et élargir la base fiscale. Le processus d’audit peut impliquer des révisions de bureau, des inspections sur site et des demandes de documentation supplémentaire. Les contribuables sont tenus de coopérer pleinement pendant ces procédures et de fournir tous les dossiers requis.
Les pénalités pour non-conformité sont devenues plus strictes ces dernières années. Le dépôt tardif des déclarations entraîne des amendes qui varient en fonction de la durée du retard et de la catégorisation du contribuable. Par exemple, la MRA peut imposer des amendes allant jusqu’à 200 000 MZN pour les entités juridiques et jusqu’à 50 000 MZN pour les individus. En cas d’évasion fiscale ou de déclaration délibérément erronée, les pénalités peuvent inclure des amendes substantielles, des intérêts sur les impôts non payés et des poursuites pénales dans les cas graves, comme prévu dans la Loi de Budget de l’État.
Les perspectives de conformité fiscale directe au Mozambique suggèrent une modernisation supplémentaire du cadre de déclaration et d’audit, avec des initiatives de numérisation en cours et l’intégration de systèmes de dépôt électroniques. La MRA a souligné l’importance de l’éducation continue des contribuables et de l’utilisation de la technologie pour améliorer les taux de conformité et l’efficacité des audits jusqu’en 2025 et au-delà. Ces mesures devraient améliorer la collecte des recettes et soutenir les objectifs budgétaires du gouvernement.
Statistiques Clés : Recettes Fiscales, Taux de Collecte et Impact Économique (Citant at.gov.mz)
Au Mozambique, les impôts directs – englobant principalement l’impôt sur les sociétés (Imposto sobre o Rendimento das Pessoas Colectivas, IRPC) et l’impôt sur le revenu des personnes physiques (Imposto sobre o Rendimento das Pessoas Singulares, IRPS) – représentent un élément vital des recettes gouvernementales. Selon les données les plus récentes publiées par l’Autoridade Tributária de Moçambique, les collectes d’impôts directs ont montré une croissance constante ces dernières années, reflétant les réformes continues et les améliorations de l’administration fiscale.
- Recettes Fiscales : En 2023, les impôts directs ont représenté environ 34 % des recettes fiscales totales, l’IRPC et l’IRPS générant ensemble plus de 77 milliards de MZN. Les projections préliminaires pour 2025 indiquent que les recettes fiscales directes devraient dépasser 85 milliards de MZN, reflétant à la fois la reprise économique et des mesures de conformité renforcées.
- Taux de Collecte : L’autorité fiscale a rapporté un taux d’efficacité de collecte des impôts directs de 92 % pour 2023, en hausse par rapport à 89 % en 2021. Cette amélioration est attribuée à l’expansion des systèmes de déclaration fiscale numérique et à des mesures d’application ciblées. Le gouvernement vise à porter ce taux à 94 % d’ici 2025 grâce à des initiatives de modernisation continues.
- Impact Économique : Les impôts directs sont cruciaux pour le financement des investissements publics et des services sociaux. Leur part dans le PIB était de 8,7 % en 2023 et devrait atteindre 9,1 % d’ici 2025, à mesure que l’élargissement de la base fiscale et les mesures de conformité entreront en vigueur. Le ratio impôt/PIB reste inférieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne, mettant en évidence les défis et les opportunités de mobilisation des recettes.
- Contribution Sectorielle : Les secteurs minier, bancaire et des télécommunications sont les plus gros contributeurs à l’impôt sur les sociétés. Des données récentes montrent que plus de 60 % des collectes d’IRPC proviennent de ces industries, le secteur extractif devant croître davantage à mesure que de nouveaux projets entreront en ligne d’ici 2025.
À l’avenir, l’autorité fiscale mozambicaine priorise l’expansion du registre des contribuables et la numérisation des services fiscaux pour accroître les taux de conformité volontaire. Ces réformes devraient élargir la base fiscale, réduire l’évasion et renforcer l’efficacité globale de la collecte des impôts directs. La hausse attendue des recettes fiscales directes sera essentielle pour soutenir la durabilité budgétaire et les objectifs de développement du Mozambique à moyen terme.
Pour des rapports annuels détaillés et des mises à jour statistiques, voir l’Autoridade Tributária de Moçambique.
Défis et Opportunités : Naviguer dans la Fiscalité Directe au Mozambique pour les Multinationales
Naviguer dans l’environnement fiscal direct au Mozambique présente à la fois des défis significatifs et des opportunités émergentes pour les entreprises multinationales (MNE) alors que le pays s’efforce de moderniser son cadre fiscal et d’attirer des investissements étrangers. Le système fiscal direct du Mozambique repose principalement sur l’Impôt sur les Sociétés (Imposto sobre o Rendimento das Pessoas Colectivas – IRPC) et l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (Imposto sobre o Rendimento das Pessoas Singulares – IRPS), régis par l’Autoridade Tributária de Moçambique.
Des réformes légales clés ont pris forme ces dernières années. La Loi de Budget de l’État de 2023 (Loi n° 17/2022) et les amendements subséquents ont introduit une réduction progressive du taux standard de l’IRPC de 32 % à 28 % pour les secteurs éligibles, notamment l’agriculture, la pêche et l’industrie, visant à améliorer la compétitivité et la création d’emplois. La Loi sur les Investissements (Loi n° 3/93) et ses règlements offrent également des incitations fiscales telles que des crédits d’impôt et une dépréciation accélérée pour les secteurs prioritaires, bien que ces avantages soient soumis à des contrôles de conformité rigoureux et à des dispositions anti-abus évolutives (Autoridade Tributária de Moçambique).
La conformité demeure un défi majeur pour les MNE, compte tenu de l’environnement administratif fiscal en évolution rapide et des mises à jour réglementaires fréquentes. L’autorité fiscale continue d’intensifier la numérisation via le portail de déclaration électronique et les systèmes de dépôt électronique, mais des obstacles persistent, notamment des erreurs techniques, l’application incohérente des règles de prix de transfert et des processus d’audit longs. Les règlements de prix de transfert, harmonisés avec les principes de l’OCDE depuis 2017, nécessitent une documentation de fichier local robuste, qui, en cas de non-conformité, peut entraîner des pénalités substantielles (Autoridade Tributária de Moçambique).
- Statistiques Clés : La collecte des impôts sur les sociétés a représenté environ 4,5 % du PIB en 2023, le pétrole & gaz et l’exploitation minière contribuant à plus de la moitié de ces revenus. La base fiscale demeure étroite, les taux de conformité dans le secteur formel étant estimés à environ 60 % (Autoridade Tributária de Moçambique).
- Perspectives pour 2025 et au-delà : Le gouvernement mozambicain devrait continuer à moderniser le code fiscal, avec des propositions visant à rationaliser les incitations, élargir le filet fiscal et renforcer les règles anti-évasion. Les efforts de renforcement des capacités et de numérisation promettent d’améliorer la transparence et la facilité de conformité pour les MNE. Cependant, une vigilance accrue sur les transactions transfrontalières et une attention particulière à l’érosion de la base pourraient augmenter les risques de conformité.
En résumé, bien que le régime fiscal direct du Mozambique évolue pour soutenir la diversification économique et l’investissement étranger, les MNE doivent naviguer dans des exigences de conformité complexes et anticiper des développements législatifs supplémentaires en 2025 et les années suivantes.
Perspectives Futures : Changements de Politique Prévus et Implications Stratégiques jusqu’en 2030
En se tournant vers 2030, on s’attend à des changements significatifs dans le régime fiscal direct du Mozambique, façonnés par des objectifs de consolidation budgétaire, des efforts de diversification économique et la modernisation de la conformité. Actuellement, le cadre fiscal direct repose principalement sur l’Impôt sur les Sociétés (Imposto sobre o Rendimento das Pessoas Colectivas, IRPC) et l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (Imposto sobre o Rendimento das Pessoas Singulares, IRPS), légiféré dans la Loi n° 34/2007 et régulièrement amendé pour refléter les priorités économiques évolutives. Le gouvernement a signalé son intention d’élargir davantage la base fiscale et d’améliorer l’efficacité administrative dans le cadre de son Cadre Budgétaire à Moyen Terme et de son engagement continu avec le Fonds Monétaire International.
En 2025, le Mozambique devrait continuer à mettre en œuvre des réformes pour traiter des défis tels que les déficits de revenus et la faible conformité. Par exemple, le ratio impôt/PIB reste inférieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne, tournant autour de 12 %, les impôts directs contribuant une part substantielle, mais pas majoritaire, des recettes totales. Les priorités clés incluent la numérisation de l’administration fiscale, le renforcement de l’application contre l’évasion et la rationalisation des incitations fiscales existantes, notamment dans les industries extractives où de grands projets d’investissement bénéficient souvent de régimes préférentiels (Autoridade Tributária de Moçambique).
Le gouvernement envisage également des ajustements progressifs des taux d’IRPC et d’IRPS, afin de les aligner davantage sur les normes régionales et d’aborder la régressivité des tranches de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Les amendements récents ont déjà augmenté les exigences en matière de déclaration et introduit des mandats de dépôt électronique pour les entreprises et les particuliers, dans le but de réduire l’informalité et d’améliorer la conformité (Autoridade Tributária de Moçambique).
D’ici 2030, les implications stratégiques pour les contribuables et les investisseurs pourraient inclure :
- Un examen plus strict des prix de transfert et des transactions entre parties liées, reflétant l’alignement du Mozambique avec les normes internationales anti-évasion.
- La suppression progressive de certaines exonérations fiscales et incitations sectorielles, notamment dans le secteur minier et des hydrocarbures, au profit d’une structure fiscale plus uniforme (Ministério da Economia e Finanças).
- Un élargissement progressif de la base fiscale pour inclure les activités de l’économie numérique, l’auto-emploi et les petites entreprises par le biais de régimes simplifiés et de campagnes de conformité ciblées.
Dans l’ensemble, la politique fiscale directe du Mozambique d’ici 2030 sera probablement caractérisée par des ajustements des taux par étapes, un renforcement des mesures d’application et des efforts pour élargir la base, tous visant à augmenter la mobilisation des ressources nationales et à soutenir le développement durable. Les entreprises et les individus doivent anticiper des obligations de conformité plus robustes et s’adapter proactivement aux exigences légales évolutives pour atténuer les risques et capitaliser sur les opportunités émergentes.