
Table des Matières
- Résumé Exécutif : Le Paysage Juridique du Danemark en 2025
- Principaux Changements dans le Droit des Affaires Danois : Mise à Jour 2025
- Structures Corporatives et Enregistrement : Quoi de Neuf ?
- Droit du Travail et Réglementations : Développements Récents
- Fiscalité et Transactions Transfrontalières : Règles pour 2025+
- Conformité et Reporting : Naviguer dans les Nouvelles Exigences
- Droit de la Propriété Intellectuelle et Droit Technologique au Danemark
- Résolution des Litiges et Exécution : Cours et Arbitrage
- Initiatives Gouvernementales et Orientations Officielles (Source : retsinformation.dk, erhvervsstyrelsen.dk)
- Perspectives 2025-2030 : Tendances Prévues et Recommandations Stratégiques
- Sources & Références
Résumé Exécutif : Le Paysage Juridique du Danemark en 2025
En 2025, le paysage du droit des affaires au Danemark continue d’être caractérisé par un cadre réglementaire solide qui favorise la transparence, la concurrence loyale et le respect des directives nationales et de l’Union européenne (UE). Le Danemark se classe régulièrement parmi les nations les plus favorables aux affaires au monde, grâce à un environnement juridique prévisible, une administration publique efficace et un fort état de droit. La Loi sur les Sociétés Danoises (Selskabsloven) et la Loi Danoise sur les Contrats (Aftaleloven) restent les lois fondamentales régissant la formation, les opérations et les transactions commerciales des sociétés. Notamment, les années récentes ont vu des ajustements continus pour aligner la législation danoise avec les normes évolutives de l’UE, en particulier dans des domaines tels que la durabilité des entreprises, la protection des données et la lutte contre le blanchiment d’argent.
Les événements clés qui façonnent l’environnement juridique de 2025 incluent la mise en œuvre continue de la Directive de l’UE sur la Publication d’Informations en Matière de Durabilité des Entreprises (CSRD), qui oblige les entreprises danoises dépassant certains seuils à divulguer des informations détaillées sur les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Les autorités danoises, dirigées par l’Autorité de Surveillance Financière Danoise et l’Autorité Danoise des Affaires, ont intensifié la supervision pour garantir le respect de ces nouvelles obligations de reporting. De plus, des amendements à la Loi Danoise sur la Lutte contre le Blanchiment d’Argent reflètent l’engagement du Danemark envers les efforts de l’UE pour combattre la criminalité financière, avec le Secrétariat Danois de Lutte contre le Blanchiment d’Argent jouant un rôle central dans l’exécution et les conseils.
La conformité reste une priorité clé pour les entreprises danoises, surtout à mesure que les exigences réglementaires deviennent plus complexes. La Loi Danoise sur la Concurrence continue d’être activement appliquée, avec l’Autorité Danoise de la Concurrence et des Consommateurs enquêtant et sanctionnant les pratiques anticoncurrentielles et les comportements de cartel. En 2024, le Danemark a enregistré un nombre constant de notifications de fusions et de cas de concurrence, ce qui indique une vigilance continue en matière de réglementation du marché.
Les statistiques de Statistiques Danemark montrent qu’en 2023, plus de 31 000 nouvelles entreprises ont été enregistrées, un chiffre qui devrait rester stable ou légèrement augmenter en 2025, reflétant une activité entrepreneuriale continue. Pendant ce temps, l’infrastructure numérique du Danemark et les services d’e-gouvernement, administrés par l’Agence pour le Gouvernement Numérique, simplifient les procédures d’enregistrement des entreprises et de conformité.
En regardant vers l’avenir, le Danemark est prêt à harmoniser davantage son droit des affaires avec les initiatives de l’UE, en particulier celles liées à la numérisation, à la durabilité et au commerce transfrontalier. Les efforts continus du gouvernement danois pour moderniser le droit des sociétés et améliorer la gouvernance d’entreprise devraient renforcer la réputation du pays comme une destination sûre et attrayante pour les investissements nationaux et internationaux jusqu’en 2025 et au-delà.
Principaux Changements dans le Droit des Affaires Danois : Mise à Jour 2025
Le droit des affaires danois continue d’évoluer en réponse aux tendances réglementaires mondiales, aux avancées technologiques et aux directives évolutives de l’UE. En 2025, des développements législatifs significatifs et des exigences de conformité façonnent l’environnement corporatif danois, avec un accent prononcé sur la durabilité, la numérisation et la transparence des entreprises.
- Mise en œuvre de la Directive sur la Publication d’Informations en Matière de Durabilité des Entreprises (CSRD) : En alignement avec la CSRD de l’UE, le Danemark a mis à jour ses obligations de reporting pour les grandes entreprises et les PME cotées. À partir de 2025, les entreprises danoises éligibles devront fournir des divulgations détaillées sur les mesures ESG, y compris les risques climatiques et les impacts sur les droits de l’homme, dans leurs rapports annuels. Cela devrait concerner environ 1 200 entreprises danoises, élargissant considérablement le champ par rapport aux années précédentes et plaçant le Danemark dans le peloton de tête de la transparence ESG dans les pays nordiques (Autorité Danoise des Affaires).
- Numérisation des Entreprises et E-Identification : Le Danemark promeut la numérisation dans les opérations commerciales grâce à la mise en œuvre nationale de MitID Erhverv, une plateforme d’identification numérique sécurisée désormais obligatoire pour les transactions commerciales avec les autorités publiques et les institutions financières. Cela renforce la sécurité et simplifie la conformité, reflétant l’engagement continu du Danemark envers la confiance numérique et l’efficacité (Agence pour le Gouvernement Numérique).
- Renforcement de la Lutte contre le Blanchiment d’Argent (AML) : En 2025, le Danemark applique des exigences AML plus strictes, notamment pour les fintechs, les crypto-monnaies et les fournisseurs de services d’actifs virtuels. Une diligence raisonnable accrue des clients et des divulgations élargies sur la propriété bénéficiaire sont désormais requises, en alignement avec le paquet AML de l’UE et visant à répondre aux risques identifiés dans les révisions réglementaires récentes (Autorité de Surveillance Financière Danoise).
- Transparence du Registre des Propriétaires Bénéficiaires : Les amendements à la Loi Danoise sur l’Enregistrement des Propriétaires Bénéficiaires, effectifs à partir de 2025, exigent des mises à jour et des vérifications plus fréquentes des informations sur les propriétaires effectifs. L’Autorité Danoise des Affaires a renforcé la surveillance et impose des pénalités plus strictes pour non-conformité afin de lutter contre l’opacité des sociétés et de faciliter la coopération internationale (Autorité Danoise des Affaires).
À l’avenir, le droit des affaires danois devrait continuer à s’harmoniser avec les cadres évolutifs de l’UE. Les autorités signalent un intérêt continu pour la réglementation de l’IA, la cybersécurité et la transparence fiscale transfrontalière. Les entreprises opérant au Danemark devraient anticiper une intensification continue des obligations de conformité et une augmentation de l’activité d’exécution tout au long de 2025 et au-delà.
Structures Corporatives et Enregistrement : Quoi de Neuf ?
En 2025, le Danemark continue d’affiner son régime de droit des sociétés, mettant l’accent sur la numérisation, la transparence et la facilité de faire des affaires. L’Autorité Danoise des Affaires reste l’agence centrale pour l’enregistrement des entreprises, la surveillance de la conformité et la réglementation de la structure des entreprises.
Un développement clé est la numérisation continue de la formation et des rapports des entreprises. Depuis le lancement de la plateforme d’enregistrement des entreprises entièrement numérique, presque tous les types d’entreprises, y compris les sociétés à responsabilité limitée (ApS), les sociétés anonymes (A/S) et les entreprises entrepreneuriales, peuvent être enregistrées en ligne dans les heures qui suivent. En 2024-2025, de nouvelles mises à jour ont encore simplifié le processus, permettant la validation en temps réel de la propriété bénéficiaire et le recoupement avec les registres fiscaux et de lutte contre le blanchiment d’argent (Autorité Danoise des Affaires).
Des changements législatifs adoptés fin 2024 exigent que les entreprises danoises divulguent des informations plus détaillées sur leurs propriétaires bénéficiaires ultimes (UBOs). Ces exigences font partie de l’alignement du Danemark avec la dernière directive de l’UE sur la lutte contre le blanchiment d’argent et sont strictement appliquées. Le non-respect peut entraîner des amendes administratives significatives ou même une dissolution obligatoire (Autorité de Surveillance Financière Danoise).
En termes de statistiques, le Danemark a enregistré environ 38 000 nouvelles entreprises en 2024, les sociétés à responsabilité limitée (ApS) représentant environ 70 % de toutes les nouvelles créations. Le nombre d’entreprises sous contrôle étranger continue d’augmenter, reflétant la confiance internationale dans l’environnement des affaires au Danemark (Autorité Danoise des Affaires).
L’abolition de la structure d’entreprise entrepreneuriale (IVS), achevée en 2022, continue d’avoir un impact sur le paysage. Les anciennes entités IVS étaient tenues de se convertir en ApS d’ici avril 2024. Cela a contribué à une base de capital minimum plus robuste parmi les nouvelles entreprises danoises et a accru la surveillance réglementaire sur les exigences de capitalisation et de solvabilité (Autorité Danoise des Affaires).
En regardant vers l’avenir, il est prévu que le régime de droit des affaires danois s’intègre davantage dans les initiatives de droit numérique de l’UE, y compris le Portail Numérique Unique et les procédures d’entreprise transfrontalières. Un accent accru sur le reporting de durabilité et la conformité ESG est également anticipé, dans le cadre des tendances législatives plus larges de l’UE et du Danemark.
Pour les investisseurs et les fondateurs, le Danemark offre un environnement très transparent, efficace et réglementé pour la formation d’entreprises, avec des réformes continues susceptibles de réduire encore les frictions administratives tout en renforçant la surveillance de la conformité.
Droit du Travail et Réglementations : Développements Récents
Le paysage du droit du travail au Danemark continue d’évoluer en 2025, reflétant à la fois les priorités nationales et les développements au niveau de l’UE. Le pilier de la réglementation du travail au Danemark reste le modèle de « flexicurité », qui met l’accent sur des pratiques d’embauche et de licenciement flexibles, couplées à une forte sécurité sociale et à des politiques actives du marché du travail. La Loi Danoise sur les Contrats de Travail et la Loi Danoise sur les Congés sont des lois centrales régissant les relations d’emploi, tandis que les conventions collectives exercent une influence significative sur de nombreux secteurs.
Un développement majeur récent est la mise en œuvre par le Danemark de la Directive de l’UE sur des Conditions de Travail Transparentes et Prédictibles (Directive (UE) 2019/1152), entrée en vigueur en juillet 2023. La mise en œuvre a introduit de nouvelles obligations pour les employeurs, notamment concernant la communication rapide des conditions d’emploi détaillées et l’élargissement des droits des employés à demander des conditions de travail plus prévisibles. L’Agence Danoise du Marché du Travail et du Recrutement fournit des lignes directrices détaillées sur ces exigences, qui sont désormais appliquées et testées en 2025.
Un autre changement législatif significatif concerne la Loi Danoise sur la Protection des Lanceurs d’Alerte, qui est entrée en vigueur en décembre 2023. Cette loi, qui s’harmonise avec la Directive Européenne sur les Lanceurs d’Alerte, impose aux entreprises de 50 employés ou plus d’établir des canaux de signalement internes et de protéger les lanceurs d’alerte contre les représailles. L’Autorité Danoise de Protection des Données supervise la mise en œuvre, en mettant l’accent sur une conformité stricte tant dans le secteur privé que public.
Le travail à distance continue de redéfinir les pratiques d’emploi. Bien que cela ne soit pas encore codifié dans un statut complet, le Ministère de l’Emploi a publié des orientations concernant les obligations de santé et de sécurité pour les travailleurs à distance, y compris des exigences pour l’évaluation des risques et l’aménagement des postes de travail ergonomiques. Les employeurs doivent garantir le respect de la Loi Danoise sur l’Environnement de Travail, peu importe le lieu de travail.
Les statistiques clés illustrent la stabilité du marché du travail au Danemark : au début de 2025, le taux de chômage reste bas, autour de 3,5 %, et plus de 70 % des employés sont couverts par des accords de négociation collective (Statistiques Danemark). L’inspection du travail a augmenté les inspections sur les lieux de travail, ciblant particulièrement le respect des nouvelles règles de transparence, de protection des lanceurs d’alerte et de santé et sécurité.
En regardant vers l’avenir, les législateurs danois évaluent d’autres améliorations concernant le congé parental, la transparence des salaires égaux et la réglementation du lieu de travail numérique en réponse aux changements technologiques et aux attentes sociales. Les employeurs doivent suivre les mises à jour réglementaires et garantir le respect continu, car l’activité d’exécution devrait s’intensifier tout au long de 2025 et au-delà.
Fiscalité et Transactions Transfrontalières : Règles pour 2025+
Le cadre juridique des affaires au Danemark pour la fiscalité et les transactions transfrontalières continue d’évoluer en réponse aux directives de l’UE, aux recommandations de l’OCDE et aux initiatives du gouvernement danois en faveur de la transparence et de la compétitivité. À partir de 2025, l’impôt sur les sociétés danois reste à 22 %, avec des discussions en cours au parlement sur de possibles ajustements en ligne avec les accords mondiaux sur le taux d’imposition minimum dirigés par l’OCDE/G20 (Administration fiscale danoise). Cela est particulièrement pertinent alors que le Danemark se prépare à mettre en œuvre la Directive sur le Pilier Deux de l’UE, introduisant un taux d’imposition minimum mondial de 15 % pour les grandes entreprises multinationales (EMN), effectif à partir de l’exercice fiscal 2024, affectant les obligations de conformité et de reporting en 2025 et au-delà (Union Européenne).
Les règles de prix de transfert restent strictes et sont alignées sur les directives de l’OCDE. Les entreprises danoises engagées dans des transactions transfrontalières avec des parties liées doivent préparer une documentation solide et soumettre des rapports pays par pays si le chiffre d’affaires consolidé du groupe dépasse 5,6 milliards DKK (Administration fiscale danoise). Le non-respect peut entraîner des sanctions administratives et des ajustements des revenus imposables. L’Administration Danoise des Douanes et des Impôts (Skattestyrelsen) continue d’intensifier les audits, en ciblant particulièrement les prêts intra-entreprises, les redevances et les transferts d’actifs incorporels.
Les paiements de dividendes, d’intérêts et de redevances à des entités non résidentes sont soumis à des retenues d’impôt, avec des taux et des exemptions régis par des traités de double imposition. Le Danemark maintient un vaste réseau de traités, favorisant la certitude pour les investisseurs transfrontaliers. Notamment, la mise en œuvre par le Danemark de la Directive Anti-Évasion Fiscale de l’UE (ATAD) a renforcé les limitations sur les déductions d’intérêts et les règles sur les incohérences hybrides, impactant les structures de financement transfrontalières à partir de 2025 (Administration fiscale danoise).
La TVA sur les fournitures transfrontalières se conforme aux directives de l’UE, le Danemark appliquant le principe de destination et des obligations élargies pour les services numériques et les plateformes de commerce électronique. À partir de 2025, les plateformes numériques facilitant les ventes aux consommateurs danois devront collecter et reverser la TVA danoise, conformément au paquet TVA de l’UE sur le commerce électronique (Administration fiscale danoise). La conformité exige une inscription rapide, une facturation précise et la soumission de déclarations de TVA électroniques, avec une intensification des audits numériques.
À l’avenir, les autorités danoises devraient intensifier l’accent sur les mesures anti-abus, l’amélioration des rapports (y compris le reporting public pays par pays) et la numérisation des systèmes de conformité. Les entreprises menant des opérations transfrontalières au Danemark doivent suivre l’évolution législative et adapter leurs stratégies de conformité en conséquence, car la complexité réglementaire devrait augmenter jusqu’en 2026 et au-delà.
Conformité et Reporting : Naviguer dans les Nouvelles Exigences
En 2025, les exigences de conformité et de reporting pour les entreprises opérant au Danemark sont de plus en plus façonnées par des réformes législatives nationales et des développements au niveau de l’Union Européenne. Les entreprises doivent naviguer dans un environnement réglementaire dynamique, avec une attention accrue à la transparence, à la durabilité et à la numérisation.
Un développement majeur est la mise en œuvre de la Directive de l’UE sur la Publication d’Informations en Matière de Durabilité des Entreprises (CSRD), que le Danemark a intégrée dans sa loi nationale. À partir de 2025, les grandes entreprises danoises et les PME cotées devront rapporter de manière exhaustive sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), en s’alignant sur les Normes Européennes de Reporting sur la Durabilité (ESRS). Ces obligations accrues visent à fournir une plus grande transparence aux investisseurs et aux parties prenantes, et les autorités danoises ont fourni de nouvelles orientations techniques pour soutenir la conformité Parlement Danois.
De plus, le Danemark continue d’appliquer des exigences rigoureuses en matière de lutte contre le blanchiment d’argent (AML) et de connaissance du client (KYC), avec l’Autorité de Surveillance Financière Danoise réalisant des inspections régulières et émettant des lignes directrices mises à jour. Les entreprises dans les secteurs financier et non financier désigné doivent maintenir des contrôles internes rigoureux et signaler rapidement les transactions suspectes. Le non-respect peut entraîner des pénalités administratives significatives et des conséquences sur la réputation.
La conformité fiscale reste un point central, l’Administration Fiscale Danoise mettant en œuvre des systèmes de reporting numérisés. En 2025, les entreprises sont tenues de soumettre des déclarations fiscales électroniques complètes, y compris le reporting en temps réel de la TVA pour certains secteurs. La transformation numérique en cours vise à réduire les erreurs, à rationaliser les audits et à détecter plus efficacement la fraude. Des statistiques récentes montrent une augmentation continue des taux de conformité, attribuée à ces avancées technologiques et à des actions d’application ciblées.
Les normes de gouvernance d’entreprise évoluent également, l’Comité Danois de Gouvernance d’Entreprise mettant à jour les recommandations pour refléter les nouvelles directives de l’UE sur la diversité de genre et la transparence du conseil d’administration. Les entreprises danoises cotées en bourse doivent divulguer leur conformité avec ces codes ou expliquer les écarts selon le principe « complier ou expliquer ».
En regardant vers l’avenir, les entreprises danoises devraient s’attendre à un resserrement continu des obligations de reporting et de conformité, en particulier concernant la durabilité et la transparence numérique. Les autorités devraient probablement introduire d’autres mesures pour s’aligner sur les réglementations de l’UE en évolution et les meilleures pratiques internationales. Une adaptation proactive, des investissements dans des systèmes de conformité et une formation continue du personnel seront cruciaux pour que les entreprises gèrent les risques et maintiennent la confiance du marché dans ce paysage réglementaire strict.
Droit de la Propriété Intellectuelle et Droit Technologique au Danemark
Le Danemark maintient un cadre robuste et évolutif pour le droit de la propriété intellectuelle (PI) et le droit technologique, reflétant à la fois les priorités nationales et le respect des directives de l’UE. Le système juridique danois protège les brevets, les marques, les droits d’auteur et les designs sous des lois alignées avec des traités internationaux tels que la Convention de Paris, l’Accord TRIPS et la Convention Européenne sur les Brevets. L’autorité principale supervisant les droits de PI est l’Office Danois des Brevets et des Marques, qui continue de moderniser ses processus, y compris les systèmes de demande et d’enregistrement numériques.
En 2025, le paysage de la PI danoise est façonné par plusieurs tendances clés et mises à jour législatives. La mise en œuvre de la Loi sur les Services Numériques de l’UE et de la Loi sur les Marchés Numériques a exigé que les entreprises danoises, en particulier les plateformes technologiques et les fournisseurs de services en ligne, adaptent leurs stratégies de conformité. Ces réglementations imposent des obligations plus strictes en matière de modération du contenu, de protection des utilisateurs et de transparence, affectant directement la manière dont les entreprises danoises gèrent les données des utilisateurs et les violations de la propriété intellectuelle en ligne (Ministère de la Justice).
Les dépôts de brevets au Danemark ont montré une résilience post-pandémie, avec des données récentes indiquant un nombre stable de demandes. En 2023, par exemple, près de 2 000 demandes de brevets ont été soumises localement, avec une part significative provenant des secteurs pharmaceutique et de la technologie propre (Office Danois des Brevets et des Marques). Cette tendance devrait se poursuivre en 2025 et au-delà, propulsée par le fort écosystème d’innovation du Danemark et l’investissement public dans la recherche et le développement.
Concernant le droit d’auteur, le Danemark applique activement la réforme du droit d’auteur de l’UE, en particulier en ce qui concerne le contenu numérique et la responsabilité des plateformes. Le Ministère de la Culture a émis des lignes directrices mises à jour clarifiant les obligations des fournisseurs de services en ligne pour prévenir le partage non autorisé de matériel protégé par des droits d’auteur. Les tribunaux danois, y compris la Cour d’Appel de l’Est, ont récemment rendu des décisions emblématiques en mettant l’accent sur des procédures de retrait rapides et l’application des droits de PI en ligne.
À l’avenir, le Danemark devrait mettre l’accent sur les technologies émergentes telles que l’intelligence artificielle, la biotechnologie et les innovations basées sur les données. Le gouvernement engage activement des discussions avec les parties prenantes pour affiner les approches réglementaires qui équilibrent l’innovation avec la protection de la PI et la confidentialité des données. Les entreprises danoises opérant dans des secteurs à forte intensité technologique devraient anticiper l’évolution des exigences de conformité, notamment en ce qui concerne les secrets commerciaux, les brevets logiciels et les transferts de données transfrontaliers (Autorité Danoise de Protection des Données).
Dans l’ensemble, l’environnement du droit de la PI et technologique au Danemark en 2025 se caractérise par une adaptation proactive aux évolutions juridiques de l’UE, de fortes mécanismes exécutifs et une approche tournée vers l’avenir face au changement technologique, positionnant les entreprises danoises pour une croissance continue et une conformité dans une économie numérisée.
Résolution des Litiges et Exécution : Cours et Arbitrage
Le Danemark dispose d’une infrastructure juridique bien développée pour la résolution des litiges, alliant des tribunaux efficaces à un cadre robuste pour l’arbitrage et la résolution alternative des litiges (ADR). Le système judiciaire danois est composé des Cours de District, des Cours Supérieures et de la Cour Suprême, qui traitent toutes les disputes commerciales en plus des affaires civiles et criminelles. En 2023, le Parlement Danois a adopté des amendements visant à rationaliser la gestion des affaires et à promouvoir la numérisation dans l’ensemble des tribunaux, permettant d’améliorer l’efficacité et de réduire les délais de traitement – une tendance qui devrait se poursuivre jusqu’en 2025 (Cours Danoises).
Pour les litiges commerciaux transfrontaliers et spécialisés, l’arbitrage reste un mécanisme privilégié. L’Institut Danois de l’Arbitrage (DIA) administre les procédures d’arbitrage selon ses propres règles, qui sont régulièrement mises à jour pour refléter les meilleures pratiques internationales. Les sentences arbitrales danoises sont reconnues tant au niveau national qu’international, le Danemark étant signataire de la Convention de New York sur la Reconnaissance et l’Exécution des Sentences Arbitrales Étrangères (Ministère de la Justice). Des statistiques récentes montrent une croissance du nombre de cas traités par le DIA, en particulier dans des secteurs tels que le transport maritime, l’énergie et la construction, reflétant le statut du Danemark en tant que pôle commercial nordique (Institut Danois de l’Arbitrage).
L’exécution des jugements et des sentences arbitrales au Danemark est généralement simple. Les « Cours des Huissiers » (fogedretterne) du Danemark sont responsables de l’exécution tant des jugements nationaux qu’étrangers, sous réserve du respect de certaines exigences procédurales. Grâce à l’appartenance du Danemark à l’UE, les Ordonnances de Mise en Demeure Européennes et d’autres instruments de reconnaissance mutuelle facilitent considérablement l’exécution transfrontalière au sein de l’UE (Agence Danoise des Affaires Civiles). En ce qui concerne les sentences arbitrales, l’exécution est régie à la fois par la Loi Danoise sur l’Arbitrage et par les obligations internationales du Danemark.
Le respect des règles procédurales reste un point clé pour les entreprises opérant au Danemark. Les autorités ont souligné l’importance de la transparence, du respect des droits et de l’utilisation de systèmes de gestion de cas numériques. Les années à venir devraient apporter une numérisation accrue des processus judiciaires et d’arbitrage, en s’alignant sur les initiatives plus larges de e-gouvernement du Danemark. Des propositions législatives à l’examen en 2024 visent à introduire une médiation obligatoire dans certains litiges commerciaux, afin d’alléger la congestion des tribunaux et de promouvoir des règlements à l’amiable (Ministère de la Justice).
Dans l’ensemble, le paysage de la résolution des litiges au Danemark se caractérise par la prévisibilité, l’efficacité et un fort soutien pour l’exécution judiciaire et arbitrale. Avec des réformes continue et une numérisation croissante, les perspectives pour 2025 et au-delà laissent présager une accessibilité et une efficacité encore plus grandes pour résoudre les litiges commerciaux.
Initiatives Gouvernementales et Orientations Officielles (Source : retsinformation.dk, erhvervsstyrelsen.dk)
En 2025, le Danemark continue de renforcer son cadre juridique des affaires par des initiatives gouvernementales proactives et des orientations officielles mises à jour, visant à maintenir des normes élevées de gouvernance d’entreprise, de transparence et de conformité. L’Autorité Danoise des Affaires (Erhvervsstyrelsen) reste à l’avant-garde de ces efforts, supervisant l’enregistrement des entreprises, les obligations de lutte contre le blanchiment d’argent (AML) et les processus commerciaux numériques.
Un événement clé dans les années récentes a été la mise en œuvre et l’ajustement continu de la Loi Danoise sur les Sociétés, qui consolide les règles concernant les sociétés à responsabilité limitée, les partenariats et les entités commerciales étrangères opérant au Danemark. Les mises à jour en 2023 et 2024 ont porté sur les exigences de numérisation, telles que la soumission électronique obligatoire des rapports annuels et une utilisation accrue du registre commercial numérique (Erhvervsstyrelsen). En 2025, le gouvernement améliore activement cette infrastructure pour faciliter davantage la conformité et rationaliser l’administration des entreprises.
Avec l’entrée en vigueur de la Directive sur la Publication d’Informations en Matière de Durabilité des Entreprises (CSRD) de l’Union Européenne, le Danemark a émis des orientations et des règles transitoires mises à jour pour aider les entreprises à respecter les nouvelles exigences de divulgation en matière de durabilité et d’ESG (Environnement, Social et Gouvernance). L’Autorité Danoise des Affaires fournit des ressources et des outils aux entreprises, clarifiant les attentes en matière de rapports liés au climat et de diligence raisonnable dans les chaînes d’approvisionnement (Erhvervsstyrelsen).
Les autorités ont également pris des mesures pour renforcer les contrôles AML et de lutte contre le financement du terrorisme. L’Autorité de Surveillance Financière Danoise (Finanstilsynet) et le Ministère de l’Industrie, des Affaires et des Affaires Financières ont émis des lignes directrices sectorielles et réalisent des inspections régulières, ciblant particulièrement l’utilisation accrue des solutions de paiement numérique et des innovations fintech. Les entreprises sont tenues d’effectuer des évaluations des risques, de signaler les transactions suspectes et de veiller à ce que les informations sur la propriété bénéficiaire soient précises et à jour (Erhvervsstyrelsen).
Les statistiques clés reflètent une forte conformité : plus de 98 % des entreprises danoises respectent les exigences de reporting annuelles, et le registre commercial numérique enregistre plus de 700 000 dépôts par an (Erhvervsstyrelsen). Les actions d’application et les amendes pour non-conformité AML continuent d’augmenter, soulignant l’approche zéro tolérance du gouvernement.
À l’avenir, le paysage du droit des affaires danois devrait devenir encore plus numérique et axé sur la durabilité, avec d’autres mises à jour législatives anticipées en 2025-2026 pour s’aligner sur les directives de l’UE en évolution et les normes internationales. Les agences gouvernementales investissent dans des outils numériques et des systèmes de surveillance pilotés par l’IA, indiquant un engagement continu envers la transparence, l’efficacité et la conduite responsable des affaires (Retsinformation).
Perspectives 2025–2030 : Tendances Prévues et Recommandations Stratégiques
En regardant vers 2025-2030, le paysage juridique des affaires danois devrait subir des développements significatifs façonnés à la fois par des initiatives nationales et par les efforts d’harmonisation en cours de l’Union Européenne. Les autorités danoises restent engagées à favoriser un environnement commercial qui équilibre la compétitivité avec des normes réglementaires élevées, en particulier dans des domaines tels que les ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), la numérisation et la lutte contre le blanchiment d’argent (AML).
- ESG et Durabilité des Entreprises : Le Danemark s’aligne proactivement avec la Directive de l’Union Européenne sur la Publication d’Informations en Matière de Durabilité des Entreprises (CSRD), qui imposera des exigences de divulgation de durabilité plus larges aux entreprises à partir de 2025. Les entreprises danoises opérant au sein de l’UE devront adapter leurs procédures internes et leurs cadres de reporting pour se conformer à ces nouvelles obligations. L’Autorité Danoise des Affaires devrait continuer à fournir des orientations pour faciliter la conformité, avec un accent particulier sur les risques liés au climat et la transparence de la chaîne d’approvisionnement.
- Numérisation et Régulation des Données : L’adoption rapide des technologies numériques continue de façonner la conformité juridique des entreprises. Le droit danois suivra de près l’introduction de la Loi sur les Services Numériques de l’UE et de la Loi sur les Marchés Numériques, qui impacteront les opérateurs de plateformes et les fournisseurs de services numériques à partir de 2025. Des exigences renforcées concernant la gestion des données, la protection des consommateurs et la transparence sont anticipées, avec la supervision et l’exécution déléguées à l’Autorité Danoise de Protection des Données et aux autorités de concurrence pertinentes.
- Lutte contre le Blanchiment d’Argent et Transparence des Entreprises : Le Danemark a intensifié son attention sur les lois anti-blanchiment, y compris des obligations de diligence plus strictes pour les institutions financières et certaines entreprises non financières. L’Autorité de Surveillance Financière Danoise continue d’émettre des orientations mises à jour et de réaliser des inspections régulières pour garantir la conformité. Les années à venir pourraient voir une augmentation des actions d’application et l’intégration de nouvelles réglementations AML de l’UE.
- Restructuration et Insolvabilité des Entreprises : Ces dernières années, le Danemark a mis en œuvre la Directive de l’UE sur la Restructuration et l’Insolvabilité, facilitant des cadres de restructuration préventive et une intervention précoce pour les entreprises en difficulté. Les Cours Danoises et l’Autorité Danoise des Affaires devraient continuer à traiter un flux constant de restructurations, surtout alors que les incertitudes économiques persistent.
Stratégiquement, il est conseillé aux entreprises danoises d’investir dans des infrastructures de conformité juridique, en particulier en matière de diligence ESG, de gestion des risques numériques et de processus AML. Un engagement proactif avec l’évolution de la législation et des orientations des régulateurs restera un facteur critique pour la résilience à long terme et la compétitivité internationale.
Sources & Références
- Autorité de Surveillance Financière Danoise
- Secrétariat Danois de Lutte contre le Blanchiment d’Argent
- Autorité Danoise de la Concurrence et des Consommateurs
- Statistiques Danemark
- Agence pour le Gouvernement Numérique
- Agence pour le Gouvernement Numérique
- Autorité de Surveillance Financière Danoise
- Agence Danoise du Marché du Travail et du Recrutement
- Autorité Danoise de Protection des Données
- Ministère de l’Emploi
- Union Européenne
- Parlement Danois
- Comité Danois de Gouvernance d’Entreprise
- Office Danois des Brevets et des Marques
- Cour d’Appel de l’Est
- Autorité Danoise de Protection des Données
- Cours Danoises
- Ministère de la Justice
- Institut Danois de l’Arbitrage
- Agence Danoise des Affaires Civiles
- Finanstilsynet
- Retsinformation