
Table des matières
- Introduction : Le paysage du droit fiscal en Eswatini
- Principaux organismes régulateurs et cadre juridique
- Principales réformes fiscales pour 2025
- Imposition des sociétés : Nouveaux taux et exigences de conformité
- Impôt sur le revenu des personnes physiques : Seuils, déductions et pénalités
- Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et taxes indirectes : Qu’est-ce qui change ?
- Conformité fiscale et enforcement : Stratégies et pénalités
- Statistiques récentes : Collecte des revenus et impact économique
- Perspectives d’avenir : Réformes fiscales prévues jusqu’en 2030
- Ressources officielles et conseils pour rester conforme
- Sources et références
Introduction : Le paysage du droit fiscal en Eswatini
Le paysage du droit fiscal en Eswatini est façonné par une dynamique de réformes législatives, de modernisation administrative et d’intégration économique régionale. À partir de 2025, le régime fiscal du pays est principalement régi par l’Ordonnance sur l’impôt sur le revenu de 1975, la Loi sur la taxe sur la valeur ajoutée de 2011, et des amendements périodiques introduits pour améliorer la collecte des revenus et la conformité. Le Service des revenus d’Eswatini (ERS) est la principale autorité responsable de l’administration fiscale, de l’application des politiques et des services aux contribuables.
Au cours des dernières années, l’Eswatini a mis l’accent sur la conformité fiscale et l’élargissement de l’assiette fiscale. Notamment, en 2023, le gouvernement a mis en œuvre un système fiscal numérique pour rationaliser les processus de déclaration et de paiement, dans le but de réduire l’évasion et d’améliorer la transparence. L’ERS a également intensifié les campagnes de sensibilisation du public et l’application de la conformité, ce qui a entraîné une plus grande inscription des contribuables et une amélioration de l’efficacité de la collecte des impôts.
Les impôts clés en Eswatini comprennent l’impôt sur le revenu des personnes physiques, l’impôt sur les sociétés, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et les droits de douane. Le taux d’imposition des sociétés standard reste fixé à 27,5 %, tandis que le taux marginal le plus élevé de l’impôt sur le revenu des personnes physiques est de 33 %. La TVA est appliquée à un taux fixe de 15 %. Les recettes fiscales représentent environ 26 % du PIB de l’Eswatini, la TVA et l’impôt sur le revenu étant les principaux contributeurs. Pour l’exercice fiscal 2023/2024, l’ERS a rapporté une collecte de revenus de 12,1 milliards d’euros, marquant une augmentation par rapport aux années précédentes grâce à une meilleure conformité et à des mesures de relance économique (Service des revenus d’Eswatini).
En regardant vers l’avenir, le gouvernement d’Eswatini a signalé des réformes continues pour aligner ses lois fiscales sur les meilleures pratiques internationales et les engagements régionaux, notamment en tant que membre de l’Union douanière d’Afrique australe (SACU) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). Les priorités incluent l’amélioration de l’infrastructure numérique pour l’administration fiscale, l’adoption de mesures contre l’érosion de la base d’imposition et le transfert de profits (BEPS), et la promotion d’un environnement plus favorable aux contribuables. Ces efforts devraient soutenir la durabilité fiscale, attirer des investissements et stimuler la croissance économique dans les années à venir (Ministère des Finances).
En résumé, le droit fiscal en Eswatini évolue pour répondre à la fois aux besoins fiscaux nationaux et aux normes mondiales. Avec des réformes en cours et un accent mis sur la modernisation, l’environnement juridique et de conformité en matière de fiscalité devrait devenir plus robuste et efficace d’ici 2025 et au-delà.
Principaux organismes régulateurs et cadre juridique
Le paysage du droit fiscal en Eswatini est supervisé par plusieurs organismes régulateurs clés, le cadre juridique étant fondé à la fois sur des lois et des règlements administratifs. L’autorité principale responsable de l’administration et de la conformité fiscales est le Service des revenus d’Eswatini (ERS), établi en vertu de la Loi sur l’autorité des revenus de 2008. L’ERS administre tous les impôts nationaux, y compris l’impôt sur le revenu, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), les droits de douane et les taxes d’accise.
Les principaux textes régissant la fiscalité en Eswatini sont l’Ordonnance sur l’impôt sur le revenu de 1975 (telle que modifiée) et la Loi sur la taxe sur la valeur ajoutée de 2011. Ces textes fixent les obligations des particuliers, des entreprises et d’autres entités concernant l’évaluation, la collecte et le paiement des impôts. Le cadre juridique est complété par divers règlements et notes pratiques publiés par l’ERS, qui clarifient les exigences de conformité et les procédures administratives.
- Impôt sur le revenu : L’Ordonnance sur l’impôt sur le revenu décrit l’imposition des particuliers, des sociétés et d’autres entités. L’ERS est responsable de l’émission des évaluations, de la collecte des impôts et de la réalisation d’audits pour garantir la conformité. Le taux actuel de l’impôt sur les sociétés est de 27,5 %, tandis que le taux marginal le plus élevé pour les particuliers est de 33 % (Service des revenus d’Eswatini).
- TVA : La Loi sur la TVA impose un taux standard de 15 %, certains biens et services étant exonérés ou exemptés. L’ERS gère l’enregistrement, la déclaration et l’application de la TVA.
- Douanes et accises : L’administration douanière est alignée sur l’Union douanière d’Afrique australe (SACU) et est régie par la Loi sur les douanes et les accises de 1971. L’ERS supervise les droits d’importation et d’exportation dans ce cadre (Service des revenus d’Eswatini).
Le Ministère des Finances, à travers les orientations politiques et les propositions législatives, joue un rôle clé dans l’élaboration de la politique fiscale et la mise en œuvre des réformes. Les changements législatifs sont mis en œuvre par le Parlement d’Eswatini, souvent en réponse aux obligations régionales, aux besoins économiques ou aux normes internationales. Le pouvoir judiciaire, en particulier la Haute Cour d’Eswatini, constitue le forum pour résoudre les litiges fiscaux importants et interpréter les lois fiscales.
En 2025, l’Eswatini poursuit la modernisation de son administration fiscale, avec des améliorations continues dans le dépôt électronique, l’éducation des contribuables et les mécanismes d’application. Ces efforts visent à améliorer les taux de conformité et la mobilisation des revenus, cruciaux pour la durabilité fiscale dans les années à venir (Service des revenus d’Eswatini).
Principales réformes fiscales pour 2025
En 2025, l’Eswatini se trouve à un tournant décisif de son paysage juridique fiscal, motivé par un agenda mené par le gouvernement pour moderniser et renforcer la gouvernance fiscale. Le Ministère des Finances et le Service des revenus d’Eswatini (ERS) ont lancé une série de réformes législatives visant à élargir l’assiette fiscale, à augmenter la conformité et à aligner les lois nationales sur les normes internationales.
Une pierre angulaire des réformes de 2025 est l’adoption anticipée d’une ordonnance sur l’impôt sur le revenu mise à jour. Cette réforme vise à combler les lacunes du cadre actuel, notamment en offrant des définitions plus claires du revenu imposable, en révisant les taux de l’impôt sur les sociétés et sur le revenu des personnes physiques, et en adoptant des dispositions plus strictes contre l’évasion fiscale. Ces changements font partie de l’engagement de l’Eswatini envers l’agenda d’harmonisation fiscale de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et des recommandations du Forum africain sur l’administration fiscale (ATAF), visant à promouvoir une transparence accrue et la coopération régionale.
Une autre évolution majeure est la refonte prévue des règlements de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). L’ERS a proposé d’ajuster les exonérations de TVA et les règles de zéro taxation afin de cibler mieux les biens et services essentiels, tout en minimisant les fuites de revenus. Ces réformes devraient aider à maintenir la TVA en tant que principal contributeur aux revenus nationaux, représentant environ 35 % des recettes fiscales totales en 2023, selon le Service des revenus d’Eswatini. L’ERS se concentre également sur la numérisation de l’administration de la TVA, avec la facturation électronique obligatoire et le reporting en temps réel pour les grandes entreprises, qui devraient entrer en vigueur en 2025.
Les mesures de conformité sont renforcées par l’introduction de règles de prix de transfert plus robustes et l’adoption de la Norme de déclaration commune (CRS) pour l’échange automatique d’informations sur les comptes financiers. Cet alignement international devrait aider à freiner l’érosion de la base d’imposition et le transfert de profits (BEPS) par les entreprises multinationales opérant en Eswatini.
Des statistiques récentes montrent une tendance positive en matière de conformité fiscale : l’ERS a rapporté une augmentation de 10 % du taux de déclaration d’une année sur l’autre parmi les contribuables enregistrés en 2023, et l’agence projette une amélioration supplémentaire à mesure que le dépôt électronique et les campagnes d’éducation des contribuables sont intensifiés en 2025. Le gouvernement estime que les réformes à venir pourraient augmenter les recettes fiscales de 1,5 à 2 % du PIB au cours des trois prochaines années, soutenant la consolidation fiscale et l’investissement dans les services publics (Ministère des Finances).
- Ordonnance sur l’impôt sur le revenu mise à jour avec des mesures anti-évasion
- Régime de TVA affiné et outils de conformité numérique
- Adoption des normes internationales de reporting (CRS)
- Augmentation des recettes de 1,5 à 2 % du PIB projetée d’ici 2027
Les perspectives pour le système fiscal de l’Eswatini en 2025 et au-delà indiquent une transparence accrue, une efficacité et un alignement avec les meilleures pratiques mondiales, plaçant le pays en position de renforcer sa durabilité fiscale.
Imposition des sociétés : Nouveaux taux et exigences de conformité
En 2025, le paysage fiscal des sociétés en Eswatini est caractérisé par des réformes continues visant à améliorer la durabilité fiscale, à renforcer la conformité et à s’aligner sur les normes fiscales internationales. L’Ordonnance sur l’impôt sur le revenu de 1975 (telle que modifiée) reste la législation principale régissant l’imposition des sociétés, mais les dernières années ont vu des amendements ciblés et des lignes directrices mises à jour reflétant à la fois les priorités nationales et les tendances fiscales mondiales.
Le taux standard d’impôt sur les sociétés en Eswatini reste fixé à 27,5 % pour les sociétés résidentes, tandis que les sociétés non-résidentes sont imposées à 33 %, selon les dernières directives du Service des revenus d’Eswatini. Les petites entreprises bénéficient d’un taux préférentiel dans le cadre du régime fiscal pour les petites entreprises, qui est basé sur des seuils de chiffre d’affaires plutôt que sur le revenu net. Il n’y a pas de taxe sur les bénéfices des succursales, mais des impôts à la source s’appliquent aux dividendes (10 %), aux redevances (15 %) et aux intérêts (10 %) versés à des non-résidents.
Ces dernières années, un accent accru a été mis sur la conformité et l’administration fiscale. Le Service des revenus d’Eswatini (ERS) a introduit des plateformes numériques pour l’enregistrement, le dépôt et le paiement des impôts, avec un dépôt électronique obligatoire pour les contribuables d’entreprise. Des procédures Know Your Customer (KYC) renforcées, des exigences documentaires plus strictes pour le prix de transfert et une sélection d’audits basée sur les risques ont également été mises en œuvre. L’ERS exige désormais de tous les grands et moyens contribuables qu’ils soumettent des états financiers audités et maintiennent des certificats de conformité fiscale à jour pour participer à des contrats ou des marchés gouvernementaux.
Les efforts pour lutter contre l’érosion de la base d’imposition et le transfert de profits (BEPS) ont conduit à un examen plus attentif des transactions transfrontalières et des transactions entre parties liées. L’introduction de lignes directrices sur les prix de transfert, basées sur les principes de l’OCDE, est attendue d’ici 2025, alors que l’Eswatini s’aligne sur les normes régionales dans le cadre de l’agenda d’harmonisation fiscale de la SADC. L’ERS a signalé que de nouvelles exigences documentaires et de reporting pour les entreprises multinationales seront progressivement mises en œuvre au cours des deux prochaines années.
Selon des statistiques clés du Service des revenus d’Eswatini, les recettes d’impôt sur les sociétés ont représenté environ 16 % des recettes fiscales totales lors de l’exercice fiscal le plus récent, avec une augmentation constante du nombre de contribuables enregistrés. La non-conformité demeure un défi, en particulier parmi les petites et moyennes entreprises, ce qui incite à élargir l’éducation des contribuables et à renforcer l’application de la loi.
En regardant vers l’avenir, les autorités fiscales de l’Eswatini devraient continuer à moderniser le système fiscal, en se concentrant sur la numérisation, l’élargissement de l’assiette fiscale et l’introduction de mesures anti-évasion. Les entreprises opérant en Eswatini doivent surveiller les mises à jour réglementaires et garantir des contrôles internes solides pour maintenir la conformité face à des exigences en évolution.
Impôt sur le revenu des personnes physiques : Seuils, déductions et pénalités
Le régime d’imposition des personnes physiques en Eswatini est régi par l’Ordonnance sur l’impôt sur le revenu de 1975 (telle que modifiée), avec supervision par le Service des revenus d’Eswatini. Pour l’année fiscale 2024/2025, l’impôt sur le revenu des personnes physiques est prélevé sur une échelle progressive. Les seuils d’imposition sont les suivants : les premiers 50 000 E de revenu annuel sont exonérés d’impôt, le revenu suivant étant imposé à des taux progressifs : 20 % pour le revenu supérieur à 50 000 E jusqu’à 75 000 E ; 25 % pour le revenu compris entre 75 001 et 100 000 E ; et 30 % pour le revenu dépassant 100 000 E par an. Ces taux et seuils sont soumis à des révisions périodiques dans le budget national annuel, et tout ajustement est publié par le Ministère des Finances.
Les contribuables peuvent bénéficier de certaines déductions. Les contributions obligatoires aux fonds de pension, les contributions à l’aide médicale (sous réserve de limites légales) et les dons à des œuvres de bienfaisance approuvées peuvent être déduits du revenu imposable. De plus, les dépenses professionnelles directement liées à la génération de revenu peuvent être revendiquées si elles sont justifiées. Le Service des revenus d’Eswatini fournit des directives annuelles sur les déductions autorisées et les exigences documentaires.
Les employeurs en Eswatini sont tenus de mettre en œuvre des systèmes de Pay-As-You-Earn (PAYE), en prélevant l’impôt à la source et en le remettant mensuellement au Service des revenus. Les contribuables individuels ayant d’autres sources de revenu doivent déposer des déclarations fiscales annuelles avant la date limite, généralement à la fin de juin de chaque année. L’autorité fiscale a renforcé ses systèmes de conformité grâce à des plateformes numériques, et à partir de 2024, le dépôt électronique est fortement encouragé pour améliorer l’efficacité et la transparence.
Les pénalités pour non-conformité sont substantielles. Le défaut de soumettre des déclarations avant la date limite entraîne une pénalité de 100 E par mois ou partie de mois, jusqu’à un maximum de 1 000 E. Le paiement tardif de l’impôt entraîne une pénalité de 10 % du montant dû, plus des intérêts au taux de l’usure en vigueur. Le Service des revenus d’Eswatini renforce activement son application de la loi, les audits et les campagnes de conformité augmentant en fréquence.
À l’avenir, les autorités fiscales de l’Eswatini devraient continuer à se concentrer sur l’élargissement de l’assiette fiscale et l’amélioration de la conformité, notamment en tirant parti de la technologie et en renforçant les processus d’audit. Aucun changement majeur des taux ou des seuils d’impôt sur le revenu des personnes physiques n’a été annoncé pour 2025, mais la stratégie fiscale à moyen terme du gouvernement indique un examen continu pour garantir une imposition équitable et améliorer la mobilisation des recettes.
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et taxes indirectes : Qu’est-ce qui change ?
Le régime de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en Eswatini, un élément fondamental du système fiscal indirect du pays, continue d’évoluer en réponse aux besoins fiscaux et aux efforts d’harmonisation régionale. La Loi sur la TVA, adoptée pour la première fois en 2011, établit le cadre juridique pour la TVA, sous la supervision du Service des revenus d’Eswatini (ERS). La TVA est appliquée à un taux standard de 15 %, avec des biens et services spécifiques étant soit exonérés, soit exemptés comme détaillé dans la législation.
Les dernières années ont été marquées par un accent sur l’amélioration de la conformité, la collecte de revenus et la modernisation de l’administration fiscale. L’ERS a déployé des plateformes numériques pour faciliter l’enregistrement, la soumission et le paiement en ligne de la TVA, visant à réduire les coûts de conformité et à accroître la commodité pour les contribuables. Le nombre de vendeurs de TVA enregistrés a augmenté régulièrement, avec l’ERS rapportant plus de 6 000 entreprises enregistrées actives en TVA en 2023. La TVA continue d’être une source principale de revenus pour le gouvernement, représentant environ 30 % des recettes fiscales totales pour l’exercice fiscal 2023/24, comme indiqué dans les publications budgétaires nationales du Gouvernement d’Eswatini.
Les développements législatifs clés pour 2025 incluent des amendements proposés visant à aligner davantage les règles de la TVA sur les protocoles de l’Union douanière d’Afrique australe (SACU) et à combler les lacunes relatives aux services numériques, aux transactions transfrontalières et au commerce électronique. Les projets d’amendements, actuellement en consultation avec les parties prenantes, devraient clarifier le traitement de la TVA des fournitures numériques, introduire des règles de lieu de fourniture plus robustes, et potentiellement élargir le mécanisme de charge inversée pour les fournisseurs de services non-résidents. L’ERS a signalé que ces changements visent à contrer l’érosion de la base d’imposition et le transfert de profits, ainsi qu’à améliorer la mobilisation des ressources nationales.
Les taxes indirectes au-delà de la TVA, telles que les taxes sur les carburants, les droits d’accise et les tarifs douaniers, restent significatives, en particulier compte tenu de l’adhésion de l’Eswatini à la SACU. Des examens politiques sont en cours pour évaluer l’efficacité et la compétitivité de ces taxes, avec une volonté de simplifier les structures et de minimiser les impacts de distorsion sur le commerce et l’investissement.
En regardant vers 2025 et au-delà, les perspectives pour la loi de la TVA et des taxes indirectes en Eswatini incluent : une numérisation accrue des processus de conformité, un renforcement de l’application contre la non-conformité, et la possibilité d’ajustements du taux ou du champ d’application en réponse à des pressions fiscales ou à une harmonisation régionale. Les entreprises opérant en Eswatini devraient anticiper un examen accru des dépôts de TVA, en particulier concernant les transactions numériques transfrontalières, et se tenir informées des mises à jour législatives alors que l’ERS continue de moderniser l’environnement fiscal.
Conformité fiscale et enforcement : Stratégies et pénalités
La conformité fiscale et l’enforcement en Eswatini sont régis par un cadre visant à garantir la collecte efficace des revenus, à freiner l’évasion fiscale et à promouvoir la conformité volontaire parmi les individus et les entreprises. Les principaux instruments législatifs sont l’Ordonnance sur l’impôt sur le revenu de 1975 (telle que modifiée) et la Loi sur la taxe sur la valeur ajoutée de 2011, qui établissent les pouvoirs de l’Autorité des revenus d’Eswatini (SRA) en tant qu’agence d’enforcement principale.
Ces dernières années, la SRA a intensifié ses stratégies de conformité, reflétant les priorités gouvernementales pour élargir l’assiette fiscale et améliorer la stabilité fiscale. Les initiatives de conformité pour 2025 continuent de se concentrer sur les audits basés sur les risques, l’éducation des contribuables et la numérisation des processus fiscaux. Le système de dépôt électronique de la SRA, introduit ces dernières années, est désormais largement utilisé pour déposer des déclarations et effectuer des paiements, rationalisant ainsi la conformité pour les contribuables individuels et les entreprises. Des campagnes de conformité ciblées s’adressent à des secteurs ayant historiquement une faible conformité, tels que les petites entreprises et le secteur informel.
Pour améliorer l’enforcement, la SRA a augmenté ses activités d’audit, utilisant l’analyse des données et les informations tierces pour identifier les incohérences et la non-conformité. En 2023, la SRA a audité plus de 1 200 contribuables, récupérant 210 millions de SZL en évaluations fiscales supplémentaires. Ces efforts devraient s’intensifier en 2025 alors que la SRA déploie des outils de correspondance de données et d’évaluation des risques améliorés (Autorité des revenus d’Eswatini).
Les pénalités pour non-conformité sont définies dans les législations pertinentes. Pour le dépôt tardif ou le paiement de l’impôt sur le revenu, les pénalités comprennent une amende de 10 % de l’impôt dû et des intérêts au taux en vigueur pour chaque mois de retard. Les infractions liées à la TVA peuvent entraîner des pénalités encore plus élevées, y compris une amende fixe et jusqu’à trois ans d’emprisonnement pour des cas graves tels que la fraude ou l’évasion délibérée. La SRA a également le pouvoir de saisir des comptes bancaires et des actifs lorsque les impôts restent impayés (Autorité des revenus d’Eswatini).
À l’avenir, les perspectives de conformité pour 2025 et les années à venir sont façonnées par l’engagement du gouvernement envers la consolidation fiscale et la réforme du secteur public. La SRA devrait mettre en œuvre une transformation numérique supplémentaire, élargir le partage des données tierces (y compris avec les banques et les entreprises de services publics) et améliorer les services de soutien aux contribuables. L’accent sera mis sur l’équilibre entre enforcement et facilitation, encourageant la conformité volontaire tout en maintenant des dissuasions robustes contre la non-conformité. Alors que l’Eswatini s’efforce d’atteindre ses objectifs de revenus et de s’aligner sur les normes fiscales internationales, la conformité et l’enforcement resteront au premier plan des réformes de l’administration fiscale.
Statistiques récentes : Collecte des revenus et impact économique
Le cadre fiscal de l’Eswatini, principalement administré par le Service des revenus d’Eswatini (ERS), continue de jouer un rôle crucial dans le soutien aux finances gouvernementales et au développement socio-économique. Au cours de l’exercice fiscal 2023/24, les recettes fiscales totales, qui incluent les revenus fiscaux et non fiscaux, ont atteint environ 20,9 milliards de SZL, représentant une proportion significative du PIB du pays. Les recettes fiscales seules ont compté pour environ 9,7 milliards de SZL, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), l’impôt sur le revenu des sociétés et le Pay-As-You-Earn (PAYE) étant les principaux contributeurs. La TVA représentait environ 33 %, tandis que le PAYE et les impôts sur les sociétés contribuaient respectivement à 28 % et 19 % au total des recettes fiscales.
L’ERS a rapporté une croissance constante des recettes fiscales d’une année sur l’autre, stimulée par des mesures de conformité améliorées, la numérisation des processus fiscaux et une enforcement ciblée contre l’évasion fiscale. Les taux de conformité pour les principaux impôts, tels que la TVA et le PAYE, dépassent désormais 80 %, reflétant une participation accrue des contribuables et une efficacité administrative améliorée. Comme indiqué dans le rapport annuel de l’ERS pour 2023, ces améliorations sont attribuées aux initiatives continues d’éducation des contribuables et au lancement de plateformes de dépôt électronique, qui ont simplifié les procédures de dépôt et de paiement pour les particuliers et les entités corporatives.
L’impact économique de ces collectes est significatif. Les recettes fiscales financent des services publics essentiels, des projets d’infrastructure et des initiatives visant à diversifier l’économie. Cependant, l’Eswatini reste sensible aux fluctuations économiques régionales, en particulier les variations des recettes de l’Union douanière d’Afrique australe (SACU), qui constituent traditionnellement une grande partie des revenus gouvernementaux. Pour le budget 2024/25, les recettes de la SACU sont projetées pour rester stables, mais le gouvernement continue de souligner la mobilisation des ressources domestiques pour réduire la dépendance aux flux externes.
En regardant vers 2025 et les années suivantes, la collecte des revenus devrait maintenir une trajectoire positive, soutenue par la modernisation continue du système fiscal et la reprise économique prévue après la pandémie. L’ERS vise à élargir davantage l’assiette fiscale en formalisant des segments de l’économie informelle et en améliorant l’analyse des données pour une conformité basée sur les risques. Ces mesures devraient accroître l’efficacité des revenus et soutenir les objectifs fiscaux à moyen terme du gouvernement, renforçant ainsi le rôle central du droit fiscal et de l’administration dans les perspectives économiques de l’Eswatini.
Perspectives d’avenir : Réformes fiscales prévues jusqu’en 2030
En regardant vers 2030, le paysage fiscal de l’Eswatini est prêt pour une transformation significative, motivée par des efforts de modernisation fiscale, d’intégration régionale, et des demandes croissantes de mobilisation des revenus. Le gouvernement a reconnu la nécessité d’élargir l’assiette fiscale, d’améliorer la conformité et de s’aligner sur les normes internationales, en particulier alors que les revenus de l’Union douanière d’Afrique australe (SACU) – historiquement une source majeure de revenus gouvernementaux – font face à une volatilité et à un déclin à long terme.
Le Ministère des Finances a défini plusieurs priorités de réforme. Au cœur de celles-ci se trouvent des plans pour mettre en œuvre un système de dépôt électronique et élargir l’administration fiscale numérique, visant à améliorer l’efficacité et la conformité des contribuables. Le Service des revenus d’Eswatini a déjà testé les soumissions en ligne de TVA et devrait étendre ces capacités aux impôts sur les sociétés et sur le revenu des personnes physiques d’ici 2025-2026. Cette transition numérique est destinée à réduire les coûts de conformité et à minimiser les possibilités d’évasion fiscale.
Une autre réforme attendue est la révision des politiques relatives à la TVA. Actuellement fixée à 15 %, la TVA est une source de revenus critique. Cependant, le gouvernement envisage des ajustements de taux et une réévaluation des exonérations pour augmenter les collectes sans imposer une charge excessive aux populations à faible revenu. Le Service des revenus d’Eswatini a rapporté que la TVA représentait environ 38 % des revenus fiscaux domestiques ces dernières années, ce qui souligne son importance pour la planification fiscale.
Des réformes fiscales concernant les entreprises sont également à l’horizon, en particulier en ce qui concerne le traitement fiscal des entreprises multinationales et l’adoption des mesures BEPS (Base Erosion and Profit Shifting). L’Eswatini a engagé des discussions avec l’OCDE et des partenaires régionaux pour développer des cadres qui répondraient aux problèmes de transfert de profits et renforceraient la transparence, en s’alignant sur les tendances mondiales de gouvernance fiscale.
Du point de vue de la conformité, le Service des revenus d’Eswatini intensifie ses activités d’audit et ses examens sectoriels, en particulier dans des industries à haut risque telles que la construction, le commerce de détail et l’exploitation minière. L’objectif est d’augmenter le ratio impôt/PIB, qui a oscillé autour de 13-14 %, afin de répondre ou de dépasser la norme de 20 % de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC).
Dans l’ensemble, les réformes fiscales futures de l’Eswatini devraient se concentrer sur la numérisation, l’élargissement de l’assiette fiscale, l’alignement sur les normes internationales, et le renforcement de l’enforcement. Ces changements sont cruciaux pour atteindre la durabilité fiscale, soutenir les dépenses sociales et renforcer la résilience économique jusqu’en 2030.
Ressources officielles et conseils pour rester conforme
Rester conforme aux lois fiscales en Eswatini nécessite un engagement constant avec les ressources officielles et le respect des orientations procédurales émises par les autorités compétentes. Le Service des revenus d’Eswatini (ERS) sert de principal organisme supervisant l’administration et l’enforcement des impôts au Royaume. L’ERS fournit des orientations étendues sur l’enregistrement, les obligations de dépôt, les méthodes de paiement et le règlement des litiges tout au long de son site web officiel et de ses centres de services. Les contribuables sont censés se familiariser avec la législation clé, notamment l’Ordonnance sur l’impôt sur le revenu de 1975 (telle que modifiée), la Loi sur la TVA, et les instruments législatifs connexes, tous accessibles directement à partir de la bibliothèque législative de l’ERS.
- Enregistrement et dépôt : Les entreprises et les particuliers doivent s’enregistrer pour les impôts pertinents, y compris l’impôt sur le revenu et la TVA, conformément aux directives de l’ERS. L’ERS facilite désormais l’enregistrement, le dépôt et le paiement des impôts en ligne via son portail e-Services, rationalisant ainsi la conformité et réduisant les charges administratives.
- Éducation des contribuables : L’ERS met régulièrement à jour son portail d’éducation des contribuables avec des publications, des FAQ et des bulletins d’information décrivant les obligations de conformité, les amendements récents et les meilleures pratiques. En 2024, l’ERS a intensifié les programmes de sensibilisation pour préparer les contribuables aux amendements attendus en 2025, en se concentrant sur l’administration fiscale numérique et les mesures d’enforcement renforcées.
- Directives concernant les audits et les litiges : L’ERS fournit des directives étape par étape sur sa page d’audits et d’enquêtes fiscales, détaillant les droits des contribuables, les procédures d’audit et les canaux de règlement des litiges ou d’appels. Les communications récentes soulignent l’importance de maintenir des dossiers précis et de répondre rapidement aux questions des audits.
- Soutien professionnel : La Chambre de commerce et d’industrie d’Eswatini et l’Institut des comptables agréés d’Eswatini proposent des annuaires de praticiens fiscaux et de comptables qualifiés, qui sont essentiels pour naviguer dans des questions de conformité complexes et représenter des clients devant les autorités fiscales.
À l’avenir, la conformité dépendra de plus en plus de l’exploitation des plateformes numériques, de la réponse proactive aux amendements législatifs et de l’engagement avec les directives officielles à mesure que l’administration fiscale se modernise. Les contribuables sont invités à surveiller les mises à jour directement auprès de l’ERS et des organismes professionnels concernés afin de rester conformes aux exigences évolutives jusqu’en 2025 et au-delà.