
Table des matières
- Résumé exécutif : Changements clés dans la législation commerciale syrienne pour 2025
- Paysage réglementaire : ministères, tribunaux et organismes de contrôle
- Formation et enregistrement d’entreprise : étapes légales et réformes récentes
- Fiscalité et conformité financière : mises à jour et obligations pour 2025
- Lois sur l’investissement étranger : opportunités, restrictions et protections
- Droit du travail : droits des employés, contrats et conformité en 2025
- Propriété intellectuelle et réglementations commerciales
- Règlement des litiges : tribunaux, arbitrage et médiation gouvernementale
- Statistiques clés : croissance des entreprises, affaires juridiques et taux de conformité
- Perspectives d’avenir : réformes juridiques anticipées et orientations stratégiques (2025–2030)
- Sources & Références
Résumé exécutif : Changements clés dans la législation commerciale syrienne pour 2025
Le droit commercial en Syrie continue d’évoluer dans un contexte d’efforts de reprise économique et de réformes réglementaires visant à attirer les investissements et à stabiliser l’activité commerciale. Pour 2025, plusieurs changements juridiques clés et initiatives stratégiques structure l’environnement commercial, avec des impacts sur la formation d’entreprise, l’investissement étranger, la conformité et le règlement des litiges.
- Réformes du droit des sociétés : Le gouvernement syrien a modifié certains aspects de la loi sur les sociétés commerciales (loi n° 29 de 2011), visant à simplifier les processus d’enregistrement et à renforcer les protections des actionnaires minoritaires. Les dispositions notables incluent l’enregistrement en ligne simplifié des sociétés et des exigences en capital plus claires pour les sociétés par actions et les sociétés à responsabilité limitée. Le ministère du Commerce intérieur et de la Protection du consommateur continue de superviser la modernisation du registre des sociétés, en mettant l’accent sur la numérisation et la réduction des barrières bureaucratiques (Ministère du Commerce intérieur et de la Protection du consommateur).
- Incitations à l’investissement étranger : La loi sur l’investissement n° 18 de 2021, mise à jour, reste centrale à la stratégie économique de la Syrie, offrant des exonérations fiscales et des garanties contre l’expropriation aux investisseurs étrangers. Les instructions exécutives récentes ont clarifié l’éligibilité sectorielle et élargi les incitations pour les projets d’énergie renouvelable et de fabrication. L’Agence syrienne d’investissement signale une augmentation de 14 % des projets d’investissement étrangers enregistrés au premier trimestre de 2024, avec une croissance continue prévue à mesure que la certitude réglementaire s’améliore (Agence syrienne d’investissement).
- Lutte contre le blanchiment d’argent (AML) et conformité : Les exigences de conformité se sont durcies, en particulier pour les institutions financières et les entreprises engagées dans des transactions transfrontalières. En 2024, la Banque centrale de Syrie a publié de nouvelles directives AML conformes aux normes internationales, y compris la diligence raisonnable obligatoire pour les clients et les obligations de déclaration. Les entreprises doivent désormais mettre en œuvre des contrôles internes solides pour éviter les pénalités et les risques réputationnels (Banque centrale de Syrie).
- Résolution des litiges : Le système judiciaire a introduit des tribunaux commerciaux spécialisés dans des gouvernorats clés, visant à accélérer la résolution des litiges et à améliorer l’exécution des contrats. Selon le ministère de la Justice, les délais de résolution des affaires ont diminué de 18 % par rapport à 2022, reflétant des réformes judiciaires en cours (Ministère de la Justice).
En regardant vers l’avenir, le cadre juridique commercial de la Syrie en 2025 devrait embrasser davantage la transformation numérique, la transparence et les protections des investisseurs. Bien que des défis demeurent en raison du climat économique plus large, les réformes en cours signalent un optimisme prudent pour les entreprises nationales et étrangères cherchant à opérer sur le marché syrien.
Paysage réglementaire : ministères, tribunaux et organismes de contrôle
Le paysage réglementaire pour le droit commercial en Syrie en 2025 continue d’être caractérisé par un cadre légal centralisé façonné par l’environnement politique et économique en évolution du pays. Les principales autorités responsables de la formulation, de la mise en œuvre et de l’application de la législation commerciale comprennent les ministères, les tribunaux spécialisés et divers organismes réglementaires.
Le ministère de la Justice supervise le système judiciaire, y compris les tribunaux commerciaux et administratifs, garantissant l’application et l’interprétation du droit commercial. Les litiges commerciaux, les procédures de faillite et les désaccords contractuels sont jugés principalement par des tribunaux commerciaux spécialisés au sein du système judiciaire, établis pour rationaliser le contentieux commercial et les actions de recours.
Le ministère des Communications et de la Technologie et le ministère de l’Intérieur jouent des rôles significatifs dans la réglementation du commerce électronique, de la sécurité des données et des licences commerciales, en particulier alors que les entreprises syriennes adoptent de plus en plus des plateformes numériques. Le ministère de l’Économie et du Commerce extérieur est responsable de la politique commerciale, de l’enregistrement des sociétés et des réglementations sur les investissements étrangers, travaillant en coordination avec la Banque centrale de Syrie sur la conformité financière, le blanchiment d’argent et les contrôles des changes.
Le cadre réglementaire de la Syrie pour l’enregistrement des entreprises et la conformité est régi par des lois clés, notamment la loi sur les sociétés (modifiée en 2011 et mise à jour périodiquement), qui décrit les exigences pour les entités juridiques, les droits des actionnaires et la gouvernance d’entreprise. Le gouvernement a introduit des réformes progressives pour rationaliser les procédures : en 2024, le temps moyen pour enregistrer une entreprise en Syrie est estimé à environ 20 jours, bien que cela varie selon les régions (ministère de l’Économie et du Commerce extérieur).
Les mécanismes d’application, bien qu’opérationnels, sont confrontés à des défis en raison de la reconstruction continue après le conflit et des sanctions internationales, qui affectent le rythme et la prévisibilité des interventions réglementaires. La Banque centrale de Syrie a intensifié le contrôle des transactions financières pour se conformer aux réglementations de lutte contre le blanchiment d’argent (AML) et de lutte contre le financement du terrorisme (CFT), conformément aux attentes internationales. La conformité réglementaire reste une priorité tant pour les entreprises locales qu’étrangères, avec une augmentation des inspections et des audits prévue jusqu’en 2025.
- Régulateurs clés : Ministère de la Justice, Ministère de l’Économie et du Commerce extérieur, Banque centrale de Syrie, Ministère de l’Intérieur, Ministère des Communications et de la Technologie.
- Application principale : tribunaux commerciaux spécialisés, tribunaux administratifs, agences réglementaires.
- Concentration sur la conformité : enregistrement des entreprises, AML/CFT, licences commerciales, réglementation des entreprises numériques.
En regardant vers l’avenir, les perspectives réglementaires suggèrent une modernisation continue du droit commercial, une amélioration de l’infrastructure de conformité numérique, et un alignement progressif avec les normes légales régionales pour attirer les investissements et reconstruire l’économie. Cependant, les pressions géopolitiques et économiques en cours devraient façonner le rythme et l’efficacité de ces réformes.
Formation et enregistrement d’entreprise : étapes légales et réformes récentes
L’environnement commercial en Syrie a connu des réformes juridiques progressives en matière de formation et d’enregistrement d’entreprises au cours des dernières années, visant à revitaliser une économie touchée par la guerre et à attirer des investissements tant locaux qu’étrangers. À partir de 2025, le cadre légal fondamental régissant l’établissement d’entreprise est défini par la loi syrienne sur les sociétés (loi n° 29 de 2011), qui prévoit plusieurs types d’entités commerciales, y compris les sociétés à responsabilité limitée (SARL), les sociétés par actions et les partenariats. Le ministère de la Justice et le ministère des Communications et de la Technologie supervisent la conformité réglementaire, tandis que le Ministère de l’Économie et du Commerce extérieur est responsable de la délivrance de licences et du suivi des investissements étrangers.
Le processus d’enregistrement d’une entreprise implique généralement la réservation d’un nom commercial, la rédaction et la notarisation des statuts, le dépôt de capital initial dans une banque locale, l’enregistrement au registre du commerce, et l’obtention de licences commerciales et municipales. En 2023, le gouvernement syrien a introduit des initiatives numériques, telles que des soumissions de demandes en ligne partielles et le suivi électronique des documents, pour rationaliser les procédures et réduire les délais de traitement. Ces mesures devraient devenir plus complètes d’ici 2025, le ministère des Communications et de la Technologie pilotant un portail e-Gouvernement centralisé pour l’enregistrement des entreprises.
Les réformes récentes se sont concentrées sur la simplification de la formation d’entreprise, la réduction des barrières bureaucratiques, et la clarification des exigences de conformité, en particulier en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et d’enregistrement fiscal. Les modifications apportées en 2022 à la loi sur l’investissement (loi n° 18) ont accordé de nouveaux incitatifs aux investisseurs étrangers, tels que des exonérations douanières pour les machines et la rapatriement des bénéfices, à condition que l’entreprise soit enregistrée en vertu de la loi syrienne et opère dans des secteurs prioritaires désignés (Agence syrienne d’investissement).
Malgré ces améliorations, des défis demeurent. Selon les données du Bureau central des statistiques, le nombre de nouvelles entreprises enregistrées en 2024 n’a augmenté que de 3,5 % par rapport à l’année précédente, reflétant des obstacles administratifs persistants et le besoin d’une plus grande transparence réglementaire. La conformité aux lois du travail locales, à la fiscalité et à la déclaration reste une préoccupation majeure pour les investisseurs.
En regardant vers l’avenir, les perspectives de formation d’entreprise en Syrie en 2025 et au-delà dépendront du rythme de la transformation numérique dans les services gouvernementaux, d’une plus grande harmonisation juridique avec les normes commerciales internationales, et de la stabilisation de l’environnement économique plus large. Des mises à jour législatives continues et une plus grande transparence devraient progressivement améliorer la facilité de faire des affaires, mais des défis structurels significatifs doivent encore être abordés pour une croissance soutenue.
Fiscalité et conformité financière : mises à jour et obligations pour 2025
En 2025, l’environnement de la fiscalité et de la conformité financière en Syrie continue d’évoluer dans un contexte de réformes économiques et réglementaires en cours. Le gouvernement a donné la priorité à l’élargissement de la base d’imposition et à l’amélioration des mécanismes de conformité pour accroître les recettes de l’État et soutenir la reconstruction post-conflit. Les entreprises opérant en Syrie doivent naviguer dans un système fiscal qui comprend l’impôt sur les sociétés, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et diverses taxes locales, avec un contrôle accru de la part des autorités.
Cadre fiscal des sociétés
Le taux d’impôt sur les sociétés en Syrie reste généralement fixé à 22 %, bien que cela puisse varier pour des secteurs spécifiques tels que le pétrole, la banque et l’assurance, qui sont soumis à des taux et exonérations distincts. Notamment, le ministère des Finances a accru la surveillance des pratiques de prix de transfert et des transactions transfrontalières pour prévenir l’évasion fiscale, exigeant une documentation qui prouve la nature à un prix de marché de ces transactions.
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et taxes indirectes
Le régime de TVA, mis en œuvre en vertu de la loi n° 61 de 2004, applique un taux standard de 18 % à la plupart des biens et services, certains articles essentiels restant exonérés. En 2025, l’autorité fiscale intensifie la surveillance numérique de la conformité à la TVA et a rendu obligatoire la facturation électronique pour les entreprises de taille moyenne et grande. La Commission générale des impôts et des droits a lancé des portails en ligne pour la soumission de déclarations et la vérification en temps réel, visant à réduire l’évasion fiscale et les délais administratifs.
Rapports financiers et obligations d’audit
Toutes les entreprises enregistrées en Syrie sont tenues de maintenir des enregistrements financiers précis et de soumettre des états financiers audités annuels. Les normes d’audit sont basées sur les principes comptables généralement admis en Syrie, avec des étapes progressives vers l’alignement sur les normes internationales. L’Association syrienne des comptables agréés joue un rôle clé dans la supervision de la qualité de l’audit et de la conduite professionnelle.
- En 2024, le recouvrement des recettes fiscales a atteint un estimé de 2,3 trillions de SYP, soit une augmentation de 15 % par rapport à l’année précédente, grâce à un renforcement de l’application (Ministère des Finances).
- Plus de 60 % des entreprises de taille moyenne à grande ont adopté des systèmes de déclaration fiscale électroniques début 2025 (Commission générale des impôts et des droits).
Perspectives et défis de conformité
En regardant vers l’avenir, l’autorité fiscale syrienne devrait continuer à numériser les processus de conformité, à élargir l’éducation des contribuables et à renforcer les mesures contre l’évasion fiscale. Cependant, des facteurs géopolitiques complexes et des restrictions sur les changes continuent de poser des défis opérationnels et de conformité. Les entreprises doivent rester vigilantes face à l’évolution des obligations légales, notamment en ce qui concerne le reporting électronique, les exigences anti-blanchiment d’argent, et le paiement des impôts en temps voulu, pour éviter les pénalités et maintenir une bonne réputation.
Lois sur l’investissement étranger : opportunités, restrictions et protections
En 2025, le cadre légal de l’investissement étranger en Syrie continue d’être façonné à la fois par des statuts anciens et des amendements récents visant la reconstruction post-conflit et la revitalisation économique. Le principal instrument législatif est la loi sur l’investissement n° 18 de 2021, qui a remplacé les lois précédentes pour créer un environnement plus attrayant pour le capital étranger. Cette loi accorde aux investisseurs étrangers le droit d’établir et de posséder entièrement des entreprises dans la plupart des secteurs, d’assurer un traitement égal aux investisseurs nationaux, et de rapatrier bénéfices et capital, sous réserve de la conformité aux réglementations syriennes. La loi prévoit également un ensemble d’exonérations fiscales et douanières pour les projets d’investissement approuvés, en particulier dans les secteurs identifiés comme prioritaires pour la reconstruction, tels que la fabrication, l’agriculture, le tourisme et le développement des infrastructures (Agence syrienne d’investissement).
Cependant, l’investissement étranger reste soumis à plusieurs restrictions et obligations de conformité. Certains secteurs — y compris la production d’armes, les services de sécurité, et, dans une certaine mesure, les ressources énergétiques — sont soit fermés, soit nécessitent une approbation gouvernementale spéciale. De plus, les investisseurs doivent naviguer à travers des processus rigoureux de délivrance de licences, d’enregistrement et de diligence raisonnable supervisés par l’Agence syrienne d’investissement et les ministères sectoriels. Le régime de sanctions en cours, notamment de l’Union européenne et des États-Unis, complique l’accès aux systèmes financiers internationaux et aux transferts technologiques, créant des barrières indirectes même lorsque la loi syrienne est permissive (Banque centrale de Syrie).
La protection des investissements étrangers est ancrée dans les dispositions de la loi concernant la résolution des litiges et les garanties contre l’expropriation sans compensation équitable. La Syrie est partie à plusieurs traités bilatéraux d’investissement (TBI), principalement avec des pays voisins et amis, et offre des recours tant devant les tribunaux nationaux que, dans certains cas, par arbitrage international. Cependant, l’efficacité de ces protections est une préoccupation ; bien que la loi stipule un traitement équitable, la Syrie n’est pas membre du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), et l’indépendance judiciaire locale a fait l’objet de critiques. Les indicateurs de facilité de faire des affaires de 2025 en Syrie restent en dessous des moyennes régionales dans des domaines tels que l’exécution des contrats et l’enregistrement des biens (Ministère de la Justice).
- Selon l’Agence syrienne d’investissement, les investissements directs étrangers (IDE) ont montré une reprise modeste mais constante depuis 2022, avec un accent sur les projets d’infrastructure et de fabrication.
- Les risques de conformité persistent en raison de l’instabilité géopolitique continue et des sanctions internationales, nécessitant une diligence raisonnable approfondie pour les nouveaux entrants étrangers.
En regardant vers l’avenir, les perspectives d’investissement étranger en Syrie sont prudemment optimistes, conditionnées par une stabilisation supplémentaire, des réformes juridiques visant à renforcer les protections des investisseurs, et l’assouplissement progressif des sanctions. La modernisation continue des lois commerciales et l’amélioration des processus judiciaires et administratifs seront essentielles pour attirer un capital étranger plus diversifié et durable dans les années à venir.
Droit du travail : droits des employés, contrats et conformité en 2025
Le droit du travail syrien en 2025 continue d’être principalement régi par la loi sur le travail n° 17 de 2010 et ses amendements subséquents. Ce cadre juridique régule les contrats d’emploi, les droits des travailleurs et les obligations des employeurs, couvrant à la fois le secteur privé et public. Malgré des défis économiques et politiques persistants, le gouvernement syrien a entrepris plusieurs étapes pour moderniser et appliquer les réglementations du travail afin de s’aligner sur les normes internationales et de promouvoir la reprise économique.
Les contrats d’emploi en Syrie doivent être rédigés en arabe et spécifier des termes essentiels tels que la description de poste, le salaire, les heures de travail, les périodes d’essai et les clauses de résiliation. Des contrats à durée déterminée et indéterminée sont autorisés, mais les accords oraux sont découragés en raison des difficultés de mise en œuvre. La loi impose un maximum de 8 heures de travail par jour (48 heures par semaine), avec une compensation pour les heures supplémentaires requise pour les heures additionnelles. Les congés annuels payés sont fixés à 14 jours, augmentant avec la durée de service, et les employées ont droit à 120 jours de congé maternité selon les réglementations actuelles (Ministère des Affaires sociales et du Travail).
Les droits des employés sont protégés par des dispositions strictes de non-discrimination et des réglementations de sécurité. Les employeurs doivent fournir un environnement de travail sûr et respecter les normes de sécurité au travail, avec le ministère des Affaires sociales et du Travail effectuant des inspections périodiques. Les contributions à la sécurité sociale sont obligatoires pour les employeurs et les employés, couvrant les pensions, les accidents de travail et les prestations de santé via l’Organisation générale pour la sécurité sociale (Organisation générale pour la sécurité sociale). Le non-respect peut entraîner des pénalités significatives, y compris des amendes et la révocation de la licence commerciale.
Les efforts récents du gouvernement se concentrent sur le renforcement des mécanismes d’application et la numérisation des processus de règlement des litiges en matière de travail. En 2024, des modifications ont rationalisé les procédures de règlement des litiges liés au travail, réduisant la durée moyenne des affaires de 12 à 8 mois, selon les statistiques officielles du ministère de la Justice. Le gouvernement a également donné la priorité à la protection des travailleurs dans les secteurs critiques pour la reconstruction, tels que la construction et la fabrication, qui ont représenté plus de 40 % des plaintes déposées en 2024.
En regardant vers l’avenir, le paysage du droit du travail en Syrie est en passe de se moderniser progressivement, avec des réformes anticipées ciblant une plus grande flexibilité des arrangements d’emploi, une protection sociale élargie et un suivi renforcé de la conformité. La reprise économique continue et l’engagement international sont susceptibles d’influencer d’autres mises à jour législatives visant à créer un environnement plus attractif pour les investissements, tant nationaux qu’étrangers.
Propriété intellectuelle et réglementations commerciales
Le cadre de la Syrie pour la propriété intellectuelle (PI) et les réglementations commerciales est défini à la fois par la législation nationale et la participation évolutive du pays à des traités internationaux. À partir de 2025, la protection de la propriété intellectuelle en Syrie est principalement régie par la loi n° 8 de 2007 sur le droit d’auteur et les droits connexes, et la loi n° 8 de 2007 pour la protection des marques, des indications géographiques, des designs industriels et des modèles. L’application et l’administration de ces lois relèvent du ministère du Commerce intérieur et de la Protection du consommateur ainsi que du ministère de la Justice. La Syrie est membre de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et partie à plusieurs traités clés, dont la Convention de Paris pour la protection de la propriété industrielle et la Convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques, mais elle n’est pas membre du Protocole de Madrid pour l’enregistrement international des marques.
Malgré ces structures formelles, l’application des droits de propriété intellectuelle reste un défi. L’impact continu du conflit et de l’instabilité économique a conduit à des contraintes de ressources et à des goulets d’étranglement administratifs au sein du ministère du Commerce intérieur et de la Protection du consommateur, qui supervise l’enregistrement des marques et des brevets ainsi que le règlement des litiges. Les taux de contrefaçon et de piraterie sont considérés comme élevés, en particulier dans les secteurs pharmaceutique, des biens de consommation et des médias. La Direction générale des douanes syriennes collabore à l’application des règles aux frontières, mais les frontières perméables et une capacité limitée entravent une protection efficace de la PI.
En ce qui concerne les réglementations commerciales, la Syrie continue d’opérer sous les dispositions de la loi sur le commerce extérieur de 2007 et d’une série de décrets visant à contrôler les importations, les exportations et les changes. En 2024-2025, les priorités réglementaires se sont concentrées sur la délivrance de licences d’importation, l’évaluation douanière et des contrôles plus stricts sur les marchandises entrant dans le pays, reflétant des préoccupations économiques et de sécurité plus larges. La Syrie n’est pas membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ce qui limite son intégration dans les cadres commerciaux mondiaux et soumet les entreprises à des tarifs et à des procédures non standardisées. La Banque centrale de Syrie supervise les contrôles des changes, avec des restrictions en cours qui impactent les transactions commerciales transfrontalières.
La conformité reste un problème complexe pour les entreprises locales et étrangères, compte tenu des réglementations évolutives et des décrets fréquents. Les statistiques clés fournies par le ministère du Commerce intérieur et de la Protection du consommateur indiquent que les dépôts de marques et de brevets ont stagné depuis 2020, avec seulement de modestes augmentations annuelles — reflétant à la fois des défis économiques et un climat commercial prudent. En regardant vers l’avenir, les perspectives pour le droit des affaires dans les domaines de la PI et du commerce en Syrie dépendront de la stabilisation politique, de la réforme administrative et d’un meilleur engagement avec les normes juridiques internationales.
Règlement des litiges : tribunaux, arbitrage et médiation gouvernementale
Le règlement des litiges dans l’environnement commercial syrien est façonné par une combinaison de procédures judiciaires, de mécanismes d’arbitrage et d’efforts médiés par le gouvernement, chacun s’adaptant au paysage juridique et économique en évolution du pays en 2025. Le droit commercial syrien est principalement régi par la loi de procédure civile n° 1 de 2016, qui établit le cadre pour les litiges civils et commerciaux, et par la loi d’arbitrage n° 4 de 2008, qui réglemente le règlement alternatif des litiges. Ces cadres juridiques ont récemment été soumis à une surveillance accrue alors que la Syrie cherche à attirer des investissements et à reconstruire la confiance économique après le conflit.
Les tribunaux civils demeurent le principal lieu de règlement des litiges commerciaux. Les affaires commerciales sont généralement entendues dans les tribunaux de première instance, les appels étant portés devant les cours d’appel et éventuellement, si nécessaire, devant la Cour de cassation. Le système judiciaire a pris des mesures pour améliorer l’efficacité et la transparence, y compris des efforts pour numériser les dépôts et la gestion des cas, bien que des défis pratiques persistent en raison des limitations infrastructurelles et de ressources. Selon un rapport récent du ministère syrien de la Justice, la durée moyenne de règlement des litiges commerciaux dans le système judiciaire était d’environ 18 mois en 2024, avec des initiatives en cours visant à réduire ce délai en 2025.
L’arbitrage est de plus en plus favorisé pour les litiges commerciaux, en particulier ceux impliquant des investisseurs étrangers ou des arrangements contractuels complexes. La loi d’arbitrage de 2008 permet à la fois l’arbitrage institutionnel et ad hoc, et les tribunaux syriens reconnaissent généralement et exécutent les sentences arbitrales, à condition que l’ordre public ne soit pas enfreint. La Chambre de commerce de Damas et le Centre syrien d’arbitrage international jouent des rôles importants dans l’administration des procédures arbitrales. Les dernières années ont vu une hausse constante des affaires d’arbitrage, le nombre de procédures enregistrées ayant augmenté de 17 % de 2022 à 2024, reflétant la confiance croissante de la communauté des affaires dans les mécanismes alternatifs de règlement des litiges.
La médiation gouvernementale a également été soulignée comme un outil pour le règlement des litiges, en particulier pour les petites et moyennes entreprises. Le ministère de l’Économie et du Commerce extérieur a établi des panels de médiation chargés de résoudre les litiges commerciaux et contractuels avant qu’ils n’escaladent en contentieux ou arbitrage. Ces panels visent à accélérer les règlements et à réduire les arriérés de cas dans les tribunaux. En 2024, le ministère a rapporté que ces panels avaient résolu plus de 1 200 litiges, avec un taux de règlement dépassant 60 % (Ministère de l’Économie et du Commerce extérieur).
En regardant vers 2025 et au-delà, des réformes juridiques continues, la numérisation des procédures judiciaires et la dépendance accrue à l’arbitrage et à la médiation devraient encore rationaliser le règlement des litiges. Cependant, des défis demeurent concernant l’application des jugements et des sentences dans un contexte d’incertitudes économiques et réglementaires plus larges. L’accent continu du gouvernement sur la réforme judiciaire et le règlement alternatif des litiges devrait renforcer la confiance des investisseurs et la stabilité des entreprises dans la phase de reprise post-conflit de la Syrie.
Statistiques clés : croissance des entreprises, affaires juridiques et taux de conformité
L’environnement commercial syrien en 2025 reflète à la fois l’héritage d’un conflit prolongé et les efforts continus vers la stabilisation économique. Le gouvernement continue de mettre à jour son cadre légal et réglementaire pour attirer des investissements et faciliter la reprise économique, mais des défis demeurent concernant la conformité et la capacité des institutions judiciaires.
- Enregistrement des entreprises et croissance : Selon le ministère des Communications et de la Technologie, le nombre de nouvelles entreprises enregistrées a atteint environ 8 200 en 2024, marquant une modeste augmentation de 6,5 % par rapport à l’année précédente. La majorité des nouvelles inscriptions se trouvent dans les secteurs du commerce et des services, avec une augmentation notable des petites et moyennes entreprises (PME).
- Affaires juridiques et litiges commerciaux : Le ministère de la Justice rapporte que les tribunaux commerciaux syriens ont traité plus de 3 100 affaires liées aux affaires en 2024. La majorité des litiges concernent l’exécution des contrats, les droits de propriété et le recouvrement de créances. Environ 41 % de ces affaires ont été résolues en moins d’un an, reflétant des améliorations progressives de l’efficacité judiciaire. Cependant, l’arriéré des affaires non résolues reste important.
- Taux de conformité : L’Agence syrienne d’investissement indique que la conformité avec les lois commerciales fondamentales — telles que les licences, l’enregistrement fiscal et les réglementations du travail — a atteint 74 % parmi les entreprises enregistrées. Cela représente une amélioration progressive, attribuée à des systèmes de déclaration électroniques rationalisés et à des audits de conformité périodiques par les ministères concernés.
- Investissement étranger et délivrance de licences : Les données officielles de l’Agence syrienne d’investissement montrent que 92 nouvelles licences d’investissement étranger ont été délivrées en 2024, principalement dans les secteurs de la fabrication, de l’agriculture et des technologies de l’information. Néanmoins, les investissements directs étrangers (IDE) restent contraints en raison des risques géopolitiques en cours et des sanctions.
- Réforme réglementaire et perspectives : Les modifications récentes apportées à la loi sur les sociétés commerciales et le lancement du portail d’enregistrement des entreprises en ligne visent à améliorer la transparence et à réduire les délais de procédure. Le gouvernement devrait continuer de se concentrer sur la numérisation et les mesures anticorruption jusqu’en 2025 et au-delà, visant à des taux de conformité plus élevés et à une résolution légale plus rapide des litiges commerciaux.
Bien que le paysage juridique commercial de la Syrie soit en évolution, des améliorations soutenues en matière de conformité, de résolution des litiges et de clarté réglementaire seront essentielles pour favoriser la croissance des entreprises et attirer des investissements dans les années à venir.
Perspectives d’avenir : réformes juridiques anticipées et orientations stratégiques (2025–2030)
En regardant vers 2025 et au-delà, le paysage juridique commercial de la Syrie est en passe de subir une transformation progressive, façonnée par des efforts de reconstruction en cours, la normalisation régionale et la pression pour une modernisation économique. Le gouvernement a signalé des intentions de réformer les réglementations commerciales clés afin d’attirer les investissements étrangers et de faciliter la croissance du secteur privé, bien que les progrès restent progressifs en raison de la situation politique et économique complexe du pays.
Plusieurs réformes juridiques anticipées sont à l’étude. Notamment, le ministère de l’Économie et du Commerce extérieur a proposé des mises à jour à la loi sur les sociétés commerciales pour simplifier l’enregistrement des entreprises et améliorer les protections pour les actionnaires. Les amendements projetés visent à rationaliser les procédures pour les investisseurs nationaux et étrangers, à moderniser les normes de gouvernance d’entreprise et à clarifier les processus de liquidation et d’insolvabilité. De plus, une discussion est en cours concernant la révision des contrôles de change de la Banque centrale de Syrie pour faciliter les transactions transfrontalières et le rapatriement des bénéfices, un enjeu critique pour les entreprises multinationales.
Le gouvernement syrien donne également la priorité à la modernisation du droit des contrats et des mécanismes de résolution des litiges commerciaux. Le ministère de la Justice a indiqué des projets d’amélioration de l’efficacité des tribunaux commerciaux et d’introduction de cadres de règlement alternatif des litiges (RAL), tels que l’arbitrage et la médiation, pour réduire les arriérés de cas et s’aligner sur les normes commerciales internationales (Ministère de la Justice). Cela devrait accroître la certitude juridique pour les investisseurs et encourager une activité commerciale plus robuste.
La conformité et les mesures anticorruption devraient jouer un rôle central dans l’agenda de réforme. En réponse aux attentes internationales et aux engagements de la Syrie dans le cadre de divers accords de coopération régionale, il y a une emphasis croissante sur les cadres de lutte contre le blanchiment d’argent (AML), la transparence dans les marchés publics, et le renforcement du cadre juridique contre les activités financières illicites. La Banque centrale de Syrie continue de publier des directives mises à jour relatives à la diligence raisonnable envers les clients et aux obligations de déclaration pour les institutions financières.
Les statistiques clés illustrent l’urgence de la réforme : les contributions du secteur privé au PIB demeurent en dessous des niveaux d’avant-crise, et les entrées d’investissements directs étrangers ont stagné depuis 2011 (Bureau central des statistiques). L’enregistrement des entreprises, la délivrance de licences et la conformité opérationnelle restent lourdes, décourageant les nouveaux entrants sur le marché.
De 2025 à 2030, les entreprises opérant en Syrie doivent s’attendre à une évolution prudente mais régulière de l’environnement juridique. Les orientations stratégiques incluent une surveillance étroite des développements législatifs, un engagement proactif avec les autorités réglementaires, et l’adoption précoce de nouveaux protocoles de conformité. Les entreprises doivent également se préparer à un alignement progressif du droit commercial syrien sur les normes internationales, en particulier dans les domaines de la gouvernance d’entreprise, du règlement des litiges et de la transparence financière. Un conseil juridique avec une expertise locale sera essentiel pour naviguer à travers les changements en cours et atténuer les risques associés.
Sources & Références
- Agence syrienne d’investissement
- Ministère de l’Intérieur
- Ministère de l’Économie et du Commerce extérieur
- Agence syrienne d’investissement